Le déclenchement.
L'Attentat de Sarajevo le 28 juin 1914.
Si la Première Guerre mondiale est déclenchée par l'assassinat, à Sarajevo,
de l'archiduc François- Ferdinand, héritier du trône
d’Autriche-Hongrie le dimanche 28 juin 1914,cet événement ne fait que
cristalliser des tensions issues de contentieux antérieurs (rivalités
économiques, politiques et coloniales). C'est le détonateur d'une guerre
préparée de longue date.
On compte parmi les raisons structurelles un nationalisme fort,
la montée des impérialismes, et les volontés expansionnistes qui y sont
associées, comme l'irrédentisme italien, des conflits précédents non
résolus (perte de l'Alsace-Lorraine par la France, guerres balkaniques),
auxquelles s'ajoutent des rivalités économiques, un système d'alliances militaires
complexe développé entre les différents pays européens au cours du xixe siècle après
la défaite napoléonienne de 1815, le Congrès de Vienne qui s'en
est suivi en 1815 et l'indépendance belge
de 1830 entraînant la France et l'Angleterre à se porter
garantes de celle-ci.(A noter que c'est la dislocation de la chute de l'Empire
français de Napoléon qui est finalement la cause d'un siècle plus tard de la
première guerre mondiale indirectement).
Des malentendus diplomatiques s'ensuivirent, l'Allemagne croyant
notamment que le Royaume-Uni resterait neutre devant l'invasion de la
Belgique. Le climat de tension régnant avait poussé les grandes puissances
européennes à une course aux armements, et chaque état-major s'était
activement préparé au conflit.
Questions coloniales et
économique.
L'impérialisme des nations européennes est rendu visible à travers la
question coloniale. La conférence de Berlin de 1885, avait permis le
partage de l'Afrique entre les puissances européennes. Une notable partie
de l'Afrique centrale, le Congo était octroyé au roi des
Belges Léopold II qui avait habilement utilisé les rivalités entre
la France, l'Angleterre et l'Allemagne pour neutraliser ainsi le
centre de l'Afrique. Mais les différends coloniaux ne vont cesser de s'accroître,
entretenant par la même occasion les tensions entre les métropoles. Tensions
d'abord entre Français et Anglais en Égypte et, surtout,
au Soudan avec la crise de Fachoda en 1898 puis tensions
entre la France et l'Italie sur la Tunisie en 1881, qui vont
entraîner l'adhésion de l'Italie à la Triplice. Les tensions entre la
France et l'Allemagne apparaissent dès 1905 au Maroc. Depuis 1871,
l'Allemagne unifiée a rattrapé, en quelques décennies, son retard économique
sur le reste de l'Europe occidentale en se dotant par exemple d’une industrie
très concentrée. L'Allemagne regarde donc outre-mer et vers l’Afrique où elle
espère trouver des matières premières à bon marché ou même fonder des comptoirs
pour écouler ses produits manufacturés. Cependant, la France,
l'Angleterre et la Belgique se partagent l'Afrique.
L'Asie aussi est sous la coupe européenne. L'Allemagne, sauf en
de rares endroits comme
au Cameroun, Namibie, Tanzanie et Togo ne peut
obtenir de zones d’influence dans les colonies. Aussi ressent-elle comme une
injustice que son industrie de plus en plus compétitive se heurte à la crainte
ou à l’égoïsme des autres puissances européennes. Ne disposant pas de colonies
de peuplement, Guillaume II souhaite prendre pied
au Maroc au nom de la Weltpolitik. Les deux crises,
en 1905 avec le Coup de Tanger et en 1911 avec
le Coup d'Agadir, qui l’opposent à la France conduisent à une
multiplication des incidents diplomatiques. Dès 1905, le conflit semble inévitable entre la
France et l'Allemagne. Toutefois, les rivalités coloniales entre Français et
Anglais en Afrique n'ont entraîné aucune guerre entre ces deux pays à l'époque
contemporaine : ce fait montre les limites d'une explication de la Grande
Guerre par "l'impérialisme". En général les rivalités coloniales se
réglaient par des transactions.
Si la résistance à l'Allemagne reste forte en
Alsace-Lorraine, cette sensibilité a beaucoup évolué dans le temps :
l’idée de revanche, obsessionnelle en France après la défaite de 1870, s'est
estompée dès les années 1880 ; aucun parti politique, après la crise
boulangiste, ne revendique le retour à la mère patrie des provinces
perdues ; pour la plupart des Français de 1914, ce n'est plus qu'une
vieille histoire. L'antagonisme se nourrit aussi de la crainte qu’éprouvent les
Français devant la poussée démographique de l’Allemagne alors que la France
connaît un déclin démographique durable. Enfin,
l’empereur Guillaume II est très influencé par le milieu des officiers
prussiens, garant de la solidité de l’empire, tout auréolé de ses succès du
milieu du xixe siècle
et qui a forgé l’unité allemande face à l’Autriche et à la France. Pour
l’empereur, la guerre, un conflit localisé dans
les Balkans notamment, peut être une solution pour résoudre les
problèmes territoriaux de l'Allemagne et de l'Autriche. Et l'armée allemande,
la plus puissante du monde, semble être un instrument si parfait qu'il est
tentant de s'en servir.Les inquiétudes sont aussi d'ordre économique. Même si
chaque pays développe son économie, la rivalité économique entre
l'Allemagne et la France s'accroît à partir de 1912. La grande
puissance industrielle allemande inquiète les États européens, car les produits
allemands inondent les marchés français et britanniques. Cette rivalité
économique « (a) contribué à alourdir le climat général entre les deux
États et, par là même, à faciliter la rupture ». Quant aux Allemands, ils
s’inquiètent de la croissance économique et démographique de la puissance russe
qui les amène à penser qu’ils seraient incapables de lui résister dans quelques
années ; de telle sorte qu’ils ont peut-être intérêt à provoquer un
conflit avant qu’il ne soit trop tard. Du reste, l'interpénétration des
économies européennes était déjà si forte que la plupart des milieux
industriels et financiers avaient tout intérêt au maintien de la paix. Le
principal débouché des industries métallurgiques était les chemins de fer.
Ambitions territoriales en
Europe.
Dans l’empire Austro-hongrois, où pas moins de quarante peuples cohabitent,
les velléités séparatistes sont nombreuses, liées à l'éveil des minorités
nationales (Bohême, Croatie, Slavonie, Galicie, etc.) qui se manifestent
depuis 1848. L’Empire ottoman, déjà très affaibli, est ébranlé par la
révolution des Jeunes-Turcs en 1908. L’Autriche-Hongrie en profite
pour mettre la main sur la Bosnie-Herzégovine voisine et
désire continuer son expansion dans la vallée du Danube, jusqu’à
la mer Noire, ou, du moins, maintenir le statu quo hérité
du traité de San Stefano et du traité de Berlin. En Serbie,
le nouveau roi, Pierre Ier envisage la formation d'une
grande Yougoslavie, regroupant les nations qui appartiennent à l'empire Austro-hongrois. Dans les Balkans, la Russie trouve un allié de poids en la
Serbie, qui a l’ambition d’unifier les Slaves du sud. Le nationalisme
serbe se teinte donc d’une volonté impérialiste, le panserbisme et rejoint
le panslavisme russe, récoltant l’appui du tsar à ces mêmes Slaves du
sud. Les Balkans, soustraits de l’Empire ottoman, sont en effet l’objet de
rivalités entre les grandes puissances européennes. En 1878, à la suite d'une
révolte des Bulgares et à une intervention des Russes puis des Autrichiens, la
partie nord des Balkans est détachée de l’Empire ottoman. La rivalité entre
Russes et Autrichiens dans les Balkans s’accentue. En 1912 et 1913, deux
guerres affectent la région : la première est tournée contre
l'Empire ottoman qui perd tous ses territoires en Europe à l’exception de
la Thrace orientale ; la seconde est un conflit entre
la Bulgarie et les autres pays balkaniques. Elle se traduit par une
importante extension du territoire et du nationalisme de la Serbie, un
mécontentement de la Bulgarie, dépossédée d'une partie de son territoire et par
la création, sous la pression autrichienne,
d’une Albanie indépendante qui empêche la Serbie d’avoir une façade
maritime.
Depuis longtemps, la Russie nourrit des appétits face à l’Empire
ottoman : posséder un accès à une mer chaude (mer Méditerranée). Cette
politique passe par le contrôle des détroits. Dans cet Empire russe,
les Polonais sont privés d’État souverain et se trouvent partagés
entre les empires russe, allemand et austro-hongrois. En Allemagne et en Angleterre,
dès le début du xxe siècle,
l'essor industriel et la remilitarisation se sont accentués et l'Allemagne a
des intérêts dans l’Empire ottoman.
L’Italie, unifiée depuis 1860, a donné à la France, à la suite de la
victoire de la France sur l’Autriche, la Savoie et le comté de
Nice. Malgré un fort courant pacifiste, l’Italie veut prendre au voisin
autrichien, avec lequel elle a un vieux contentieux, des territoires qu’elle
considère comme italiens, les Terres irrédentes, car
majoritairement italophones. Elle désire s’étendre en Dalmatie, liée
historiquement à l'Italie et où l’on parle aussi italien, et contrôler
la mer Adriatique, à l’instar de ce qu'a fait la République de
Venise, et ce d’autant plus que ses tentatives de conquête d’un empire colonial
africain ont échoué après la débâcle
d’Adoua en Abyssinie en 1896. Seule une partie du Tigré a
été rattachée à l’Érythrée déjà italienne, ainsi que la Somalie.
La Libye est devenue colonie italienne en 1911 à la suite
de la guerre italo-turque.
Systèmes d'alliances.
La France finit cependant par sortir de son isolement. Le 27 août 1891, une
convention militaire secrète est signée entre la France et la Russie après le
lancement du premier emprunt russe sur la place de Paris.
Ce choix diplomatique est dicté par les impératifs de la politique
internationale. Cet accord est officialisé le 27 décembre 1893. L’alliance
franco-russe est renforcée en 1912 et prévoit une alliance défensive entre les
deux pays. La France bénéficie ainsi d’un allié de poids, notamment sur le plan
démographique et stratégique, avec la possibilité d’un deuxième front à l’est
de l’Allemagne, ou d’un front en Inde en cas de guerre avec l’Angleterre,
tandis que l’empire tsariste peut moderniser l’économie et l’armée du pays
grâce aux capitaux français. Après la crise de
Fachoda en 1898 entre Français et Anglais, les deux États ont réglé
leurs différends coloniaux. En 1904, inquiet des progrès économiques et
commerciaux de l’Empire allemand et de la puissance acquise sur mer par la
flotte allemande, le Royaume-Uni accepte enfin de sortir de son
isolement. Théophile Delcassé, alors ministre des Affaires étrangères
français, réussit le rapprochement franco-anglais avec la signature
de l’Entente cordiale en 1904.
Celle-ci n’est pas un traité d’alliance liant les deux pays, mais leur destin
est de plus en plus imbriqué. Enfin, en 1907, à l’instigation de
la France,
le Royaume-Uni et
la Russie règlent
leurs contentieux en Asie en délimitant leurs zones d’influences respectives
en Perse,
en Afghanistan et
en Chine. Ainsi naît la Triple-Entente.
En 1914, l’Allemagne peut aussi compter sur la sympathie de l'Empire
ottoman,
qui ne digère pas d'avoir été privé par Winston
Churchill de deux cuirassés construits par la Grande-Bretagne.
La menace russe pour prendre le contrôle des détroits se précise. En effet,
l’Angleterre qui, jadis, protégeait l’Empire ottoman, est maintenant alliée à
la Russie. Pour la Turquie, seul un rapprochement avec l’Allemagne de Guillaume
II peut la sortir de son isolement. Elle a ainsi pu trouver des sympathies
auprès des peuples colonisés dans tout le bassin de la Méditerranée, du Caucase à Marrakech.De
vastes systèmes d’alliances se sont créés à la fin du xixe et au début
du xxe siècle.
Deux grands systèmes d'alliances se dessinent. La Triplice,
plus ancienne, est l’œuvre du chancelier prussien Otto von
Bismarck.
Conscient de l’hostilité française depuis l’annexion de l’Alsace-Lorraine,
Bismarck cherche, sur le plan diplomatique, à isoler la France de la IIIe République pour
l’empêcher de nouer une alliance contre le Reich. En 1879, sous son impulsion,
un premier rapprochement a lieu entre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. En
1881, l’Italie demande son intégration dans l’association germano-autrichienne
par opposition à la France qui a pris pied en Tunisie,
territoire que l’Italie revendiquait. Le 20 mai, un accord tripartite voit donc
le jour : la Triplice ou Triple-Alliance. Toutefois, l’Italie revendique
également le Trentin et l’Istrie, les
« terres irrédentes » sous domination
autrichienne. Le traité est renouvelé à plusieurs reprises, même si l’attitude
de l’Italie devient de
plus en plus froide, en particulier avec la signature d’un accord secret de
neutralité avec la France en 1902.
La démarche diplomatique française vis-à-vis du royaume italien a l’avantage
d’éviter à la France de devoir combattre sur deux fronts, mais inquiète
l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Or, en 1908, il y eut un tremblement de terre à Messine :
l'état-major de l'Autriche-Hongrie voulut profiter de la désorganisation qui
s'ensuivit en Italie et proposa à l'Allemagne une guerre contre l'Italie. Mais
l'Empereur Guillaume II refusa, ce qui révèle la fragilité de la triplice.
Stratégies et course aux armements.
Sur
le plan stratégique, le grand état-major général allemand
élabore chaque année un nouveau plan de mobilisation. À partir de 1905, les
plans prévoient de déployer la quasi totalité des forces armées allemandes face
à l'armée française,
dans l'espoir d'être rapidement victorieux contre elle : étant donné
les fortifications françaises le long de la frontière
commune, la victoire décisive doit être obtenue par une vaste
manœuvre d'enveloppement par le nord, en passant par le territoire du Luxembourg et
de la Belgique,
malgré la neutralité de ces deux États (garantie par des traités
internationaux). En 1914, le plan à appliquer prévoit de laisser face à
la Russie une
faible partie des forces allemandes,
en pariant sur la lenteur de la mobilisation russe ; ce plan oblige
cependant l’Allemagne à prendre l’initiative des opérations militaires, en
forçant la France à entrer en guerre immédiatement après la Russie. C'est ce
qui a fait dire à Yves-Marie Adeline dans son
ouvrage 1914, une tragédie européenne,
que le déclenchement de cette guerre par l'Allemagne était dû à des raisons
technocratiques.
De son côté, la France met sur pied à partir de 1911 le plan XVII qui,
respectant la neutralité belge, prévoit de répondre à une attaque Allemande en
prenant l'offensive en Lorraine sur un terrain moins favorable que les plaines
de Flandre. Enfin les Britanniques, sous
l'impulsion de Henry Hughes Wilson, directeur des opérations
militaires au Ministère de la Guerre, adoptent un plan de débarquement du Corps expéditionnaire britannique en
France en cas d'attaque allemande. L'état-major de la Royal Navy s'oppose
à ce projet qui serait trop long à mettre en œuvre ; les Allemands
seraient à mi-chemin de Paris avant que l'armée anglaise puisse agir. En plus,
les quatre à six divisions que les Britanniques seraient susceptibles de mettre
sur pied auraient peu de poids dans une guerre où chaque camp alignait entre 70
et 80 divisions. Le choix est, au départ, entre
une expédition sur le continent qui paraît risquée et un autre projet qui est
de débarquer à Anvers dans
le cas d'une menace de l'armée allemande sur ce port bien abrité dans
l'estuaire de l'Escaut à
partir duquel la puissante marine de guerre bâtie par l'empereur Guillaume II
pourrait menacer les communications de l'Angleterre dans la Manche.
Dans les deux camps, la course aux armements s’accélère et il
y a surenchère dans la préparation de la guerre. Les dépenses consacrées aux
armées s’envolent. Les fortifications frontalières (du moins à la fin du xixe siècle),
l’artillerie (le fameux canon de 75 de l’armée française),
les canons lourds allemands et les flottes de guerre (le Dreadnought britannique
et les cuirassés allemands) absorbent une bonne partie des budgets des États.
Le matériel est modernisé et la durée du service militaire allongée dans
plusieurs pays : en France, la durée du service
militaire passe à 3 ans en août 1913 pour
pallier (dans une certaine mesure) l’infériorité numérique de la France face à
l’Allemagne. En effet, si, en 1870, les deux pays avaient une population quasi-identique,
en 1914 l’Allemagne
comprenait une population de 67 millions,
tandis que la France, ayant à peine comblé la perte de l’Alsace-Lorraine,
était peuplée d'environ 40 millions d’habitants.
En Belgique, une loi instaure le service militaire obligatoire et l'armement
des forts de l'est est accéléré, mesures destinées à rendre crédible la volonté
belge de défendre la neutralité du pays contre toute attaque comme le traité de
1831 garantissant l'indépendance en fait obligation au royaume. C'est la seule
façon d'espérer que la France et la Grande-Bretagne rempliront leur devoir de
garants en venant au secours de la Belgique si celle-ci est envahie par
l'Allemagne, ce qui paraît la perspective la plus probable.
(source Wikipedia)
Le déclenchement.
L'Attentat de Sarajevo le 28 juin 1914. |
Si la Première Guerre mondiale est déclenchée par l'assassinat, à Sarajevo,
de l'archiduc François- Ferdinand, héritier du trône
d’Autriche-Hongrie le dimanche 28 juin 1914,cet événement ne fait que
cristalliser des tensions issues de contentieux antérieurs (rivalités
économiques, politiques et coloniales). C'est le détonateur d'une guerre
préparée de longue date.
En 1914, l’Allemagne peut aussi compter sur la sympathie de l'Empire ottoman, qui ne digère pas d'avoir été privé par Winston Churchill de deux cuirassés construits par la Grande-Bretagne. La menace russe pour prendre le contrôle des détroits se précise. En effet, l’Angleterre qui, jadis, protégeait l’Empire ottoman, est maintenant alliée à la Russie. Pour la Turquie, seul un rapprochement avec l’Allemagne de Guillaume II peut la sortir de son isolement. Elle a ainsi pu trouver des sympathies auprès des peuples colonisés dans tout le bassin de la Méditerranée, du Caucase à Marrakech.De vastes systèmes d’alliances se sont créés à la fin du xixe et au début du xxe siècle. Deux grands systèmes d'alliances se dessinent. La Triplice, plus ancienne, est l’œuvre du chancelier prussien Otto von Bismarck. Conscient de l’hostilité française depuis l’annexion de l’Alsace-Lorraine, Bismarck cherche, sur le plan diplomatique, à isoler la France de la IIIe République pour l’empêcher de nouer une alliance contre le Reich. En 1879, sous son impulsion, un premier rapprochement a lieu entre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. En 1881, l’Italie demande son intégration dans l’association germano-autrichienne par opposition à la France qui a pris pied en Tunisie, territoire que l’Italie revendiquait. Le 20 mai, un accord tripartite voit donc le jour : la Triplice ou Triple-Alliance. Toutefois, l’Italie revendique également le Trentin et l’Istrie, les « terres irrédentes » sous domination autrichienne. Le traité est renouvelé à plusieurs reprises, même si l’attitude de l’Italie devient de plus en plus froide, en particulier avec la signature d’un accord secret de neutralité avec la France en 1902. La démarche diplomatique française vis-à-vis du royaume italien a l’avantage d’éviter à la France de devoir combattre sur deux fronts, mais inquiète l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Or, en 1908, il y eut un tremblement de terre à Messine : l'état-major de l'Autriche-Hongrie voulut profiter de la désorganisation qui s'ensuivit en Italie et proposa à l'Allemagne une guerre contre l'Italie. Mais l'Empereur Guillaume II refusa, ce qui révèle la fragilité de la triplice.
(source Wikipedia)
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