Gavrilo Princip (Obljaj, 13 juillet 1894-28 avril 1918, theresienstadt)
Né le 13 juillet 1894 à Obljaj, près de Bosansko Grahovo(Autriche-Hongrie) (auj. Bosnie-Herzégovine). Fils de Petar, un postier, et Marija (née Mićić), il est le 7e et second fils de sa famille. Des neuf enfants, seul lui et son frère (Jovo et Nikola) survécurent à l'enfance : tous les autres périrent le plus souvent de la tuberculose. Lui-même était atteint par cette maladie lors de l'attentat. Son enfance fut donc marquée par les drames familiaux et la pauvreté dans laquelle vivaient le plus souvent les Serbes de Bosnie, sous la domination coloniale de l'Autriche-Hongrie (1878-1914) à la suite de la disparition des lois les favorisant pendant les guerres contre les Ottomans.
Dès 1911, il adhère à un club de jeunesse d'union des peuples, une organisation anationale et anticléricale. Puis il rejoint la société Jeune Bosnie (Mlada Bosna). Il fit donc partie des conjurés qui préparèrent un attentat contre l'archiduc François-Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois, lors de sa visite officielle à Sarajevo, capitale de la Bosnie-Herzégovine, le 28 juin 1914.
Le jeune homme tua l'archiduc et sa femme la duchesse de Hohenberg à coups de revolver.
Il est peu probable que le jeune nationaliste était téléguidé uniquement par La Main noire, organisation secrète ayant des ramifications dans l'armée serbe.
En effet, l'archiduc avait épousé, à l'encontre des règles successorales au trône de la Maison de Habsbourg-Lorraine, la femme de son choix, une dame tchèque (et non un membre de famille souveraine), et ne cachait pas ses sympathies slavophiles. L'empereur François-Joseph ayant 84 ans, François-Ferdinand pouvait monter sur le trône d'un jour à l'autre. À son avènement, il aurait donné aux populations slaves de son Empire – majoritairement plus nombreuse que les Allemands et les Hongrois – les mêmes droits que ceux des populations allemandes et magyares et certainement une grande autonomie allant peut être jusqu'au trialisme.
Cela contrariait, non seulement les ministères hongrois de Budapest, mais aussi et surtout certains milieux politiques et militaires de Belgrade qui voulaient réunir sous l'égide de la seule Serbie les Slaves du Sud (« Yougo-Slaves ») de l'Europe au détriment de l'Empire austro-hongrois comme l'avait fait soixante ans plus tôt le royaume de Sardaigne pour les populations italiennes.
Cet événement, dans le contexte de relations internationales tendues de cette période, eut des répercussions inattendues qui amenèrent le gouvernement austro-hongrois à déclencher le 28 juillet 1914 - par une ironie de l'histoire le jour des 20 ans de Princip - une "guerre préventive" qui se mua bientôt en guerre européenne puis mondiale, qui se verra dénommée la "Grande Guerre", en raison des systèmes d'alliance liant les puissances de l'époque : la Serbie s'appuyant sur la Russie, laquelle était alliée à la France et au Royaume-Uni. L'Autriche-Hongrie étant pour sa part alliée à l'Allemagne, première puissance européenne (laquelle était alliée à l'Empire ottoman).
N'ayant pas encore 20 ans au moment de l'attentat, Gavrilo Princip ne peut être condamné à mort en Autriche-Hongrie.
Les mauvaises conditions de détention - pendant une période de blocus économique où, déjà, beaucoup de gens souffrent de la faim, Gavrilo Princip est incarcéré dans une cellule sans toit, à la merci de la neige et de la pluie - ont raison de sa santé. Il est également victime de la vindicte de ses gardiens. Il meurt de tuberculose pendant son incarcération dans la forteresse de Theresienstadt, (aujourd'hui Terezín en République tchèque) le 28 avril 1918.
En 1920, les autorités des nouveaux États, Tchécoslovaquie et Royaume des Serbes, Croates et Slovènes, organisent solennellement le transfert de ses restes à Sarajevo, salués par des dizaines de milliers d'habitants des deux pays.
Considéré comme un héros de la Yougoslavie royale d'Alexandre Ier ainsi que celle de Tito, il est célébré par une plaque commémorative de son acte à Sarajevo, sur les lieux de l'attentat, qui le décrit comme « un combattant de la liberté ». Cette plaque, détruite par les nazis en avril 1941 est remplacée par une autre, détruite à son tour par l'armée de la République de Bosnie et d'Herzégovine pendant la guerre en ex-Yougoslavie en 1992. Aujourd'hui une nouvelle plaque porte le message « Que la paix règne sur terre », en anglais, serbe, et bosnien.
Princip, le membre de la Jeune Bosnie, une organisation basée sur la cooperation serbo-croate, avait affirmé : « Je suis un nationaliste yougoslave, aspirant à l'unification de tous les Slaves du sud (Yougoslaves), et je ne me soucie pas de quelle forme notre État sera, je sais juste qu'il devra être libéré (indépendant) de l'Autriche ».
En 1941, son frère cadet Nikola Princip, médecin à Capljina en Herzégovine, est arrêté et assassiné par les oustachis, alliés des nazis, sans autre tort que d'être de sa famille.
Nedeljko Čabrinović (Sarajevo, 2 février 1895-20 janvier 1916, theresienstadt))
Né à Sarajevo, Čabrinović fut pendant quelques années bricoleur, avant de partir pour Belgrade et travailler dans une imprimerie, où il deviendra un familier de la littérature anarchiste. En 1912 il rejoint la main noire. Deux ans plus tard, Dragutin Dimitrijević, leader de la Main noire, ordonna à Čabrinović, Gavrilo Princip et cinq autres conspirateurs l'assassinat de l'archiduc héritier de l'Empire Austro-Hongrie François-Ferdinand, en leur donnant à chacun un pistolet et deux bombes, ainsi qu'une dose de cyanure, en leur ordonnant de l'ingérer au cas où ils seraient pris.
L'attentat a eu lieu le 28 juin 1914 : le premier assassin essaya de tirer sur l'archiduc, mais il a été incapable de bien viser. Čabrinović lança alors sa bombe à l'intérieur de la voiture officielle dès que l'archiduc tenta de fuir. Un témoin raconta que lorsque l'archiduc vit la bombe approcher, dans le but de protéger sa vie, il fit rebondir la bombe avec son bras. La bombe détruit une voiture voisine, faisant de sérieux dégâts parmi les passagers. Čabrinović a ensuite avalé son cyanure et sauté dans une rivière proche. Mais le cyanure n'était pas pur et l'a seulement rendu malade. Il a été appréhendé par les autorités. Ironiquement, cet attentat raté a été la cause du véritable assassinat de l'archiduc François-Ferdinand, car celui-ci insista pour visiter à l'hôpital les victimes de la bombe, mais son chauffeur n'ayant pas été averti du changement d'itinéraire dut, sur ordre de l'archiduc, arrêter l'automobile pour entamer une marche arrière et effectuer virage.
À proximité se tenait un des comploteurs Princip (qui sortait d'une boulangerie), qui n'a pas perdu de temps pour tirer, et tuer l'archiduc et sa femme.
Čabrinović confessa ses crimes, persuadé qu'il était un héros serbe et un véritable nationaliste. Puisqu'il était mineur, il n'a pas été exécuté, mais condamné à quinze ans de prison. Il mourut en 1916 de la tuberculose.
Dragutin Dimitrijević (Belgrade, 17 août 1876-27 juin 1917, Thessalonique)
(connu sous le nom de "l'abeille", "Colonel Apis", "No. 6" ou, plus communément, "Apis").
Né en Serbie le (17 août 1876 — mort le 11, le 24 ou le 27 juin 1917) était un officier serbe, dirigeant de l'organisation secrète de la Main noire Il est connu à cause de son rôle dans l'attentat de Sarajevo où l’archiduc François-Ferdinand perdit la vie en 1914, événement déclencheur de la Première Guerre mondiale.
À 16 ans, il entre à l'Académie militaire de Belgrade. C'est un étudiant brillant et il sort diplômé de l'Académie militaire avec de si bons résultats qu'il est immédiatement affecté à l’État-major de l’Armée serbe. Ardent pan-slaviste, il rêve de réunir tous les slaves du sud dans un seul état sous l'autorité de la famille royale de Serbie, il décide de se spécialiser dans le renseignement militaire.
Le capitaine Dimitrijević et un groupe de 120 jeunes officiers préparèrent l'assassinat de l'impopulaire roi de Serbie Alexandre Ier de Serbie. Le 11 juin 1903, le groupe pris d'assaut le palais royal du royaume de Serbie et tua à la fois Alexandre Ier de Serbie et sa femme Draga Mašin. Pendant l'attaque, Dimitrijević fut sévèrement blessé mais s'il se remit de ses blessures, les trois balles reçus lors de l'assaut ne furent jamais enlevées de son corps.
Le parlement serbe proclame Dimitrijević "Le sauveur de la terre des ancêtres" et le nomme professeur de tactiques à l'Académie militaire. Il visite l'Allemagne et la Russie ou il étudie les dernières théories militaires. Pendant la Première Guerre balkanique (1912-13), il joue un rôle important dans certaines des victoires remportées par l'armée serbe.
L'objectif principal de Dimitrijević était la création de la grande Serbie en y incorporant des territoires de l'Autriche-Hongrie peuplés de Slaves du sud (Serbes, Croates, Bosniaques). Dimitrijević, qui utilisait comme nom de code Apis, devint le chef de l'organisation secrète nommée la Main noire. En 1911 Dimitrijević organisa une tentative d'assassinat sur l'Empereur François-Joseph Ier d'Autriche. À la suite de l'échec de cette tentative, Dimitrijević tourna son attention sur l’héritier du trône, François-Ferdinand d'Autriche. Il était inquiet de voir François-Ferdinand concéder certains droits aux slaves du sud, redoutant que, en ce cas, la création d'une grande Serbie serait plus difficile à obtenir.
Quand il apprit que François-Ferdinand d'Autriche avait prévu de visiter Sarajevo en juin 1914, il envoya trois membres de la Main noire, Gavrilo Princip,Nedeljko Čabrinović et Trifko Grabež de Serbie dans le but de l'assassiner.
À l'insu de Dimitrijević, le Major Voja Tankosić informa du complot Nikola Pašić, alors premier ministre de Serbie. Alors que Pašić était globalement d'accord avec les objectifs principaux de la Main noire, il ne souhaitait pas que l'assassinat ait lieu car il craignait qu'il conduise à la guerre avec l'Autriche-Hongrie. Il donna donc l'ordre d'arrêter Gavrilo Princip, Nedjelko Čabrinović et Trifko Grabež lorsqu’ils quitteraient le pays. Cependant, ses ordres ne furent pas suivis et les trois hommes arrivèrent en Bosnie-Herzégovine où il se joignirent avec d'autres conspirateurs, Muhamed Mehmedbašić, Danilo Ilić, Vaso Čubrilović, Cvijetko Popović, Miško Jovanović et Veljko Čubrilović.
Après l'assassinat de l'archiduc le 28 juin 1914, plusieurs membres de la Main noire sont interrogés par les autorités austro-hongroises qui découvrent que trois hommes en provenance de Serbie (Dimitrijević, Milan Ciganović, et le Major Voja Tankosić) sont les organisateurs de l'attentat. Le 25 juillet 1914, le gouvernement austro-hongrois demande au gouvernement serbe de faire arrêter ces hommes et de les extrader à Vienne (Autriche) pour jugement.
Le 25 juillet 1914, Nikola Pašić, premier ministre de Serbie, répondit au gouvernement austro-hongrois de ne pas pouvoir accéder à sa demande car cela constituerait "une violation de la constitution de la Serbie et de son droit pénal". Trois jours plus tard l'Autriche-Hongrie déclara la guerre à la Serbie.
Nikola Pašić, effrayé par la possibilité d'une alliance entre l'opposition serbe et certains membres de l'Armée dont Dimitrijević, décida de se débarrasser des membres les plus éminents de la Main noire, officiellement démantelée. Dimitrijević et plusieurs de ses collègues militaires furent arrêtés. Le 23 mai 1917, Dimitrijević reconnu coupable de trahison est condamné à mort. Un mois plus tard, il passe devant le peloton d'exécution.
Milan Ciganovic (Bosnie-Herzégovine, 1888-1927, Belgrade)
Il vécu à Belgrade où il est devenu l'un des principaux membres de la Main Noire , le groupe terroriste serbe. Il a travaillé aux côtés colonel Dragutin Dimitrijevic , chef des services secrets serbes. Comme couverture pour ses activités d'espionnage, Ciganovic a été utilisé comme un agent des chemins de fer serbes.
Ciganovic a joué un rôle clé dans l'affaire de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand. Le 27 mai 1914, il donna à Nedjelko Cabrinovic, Gavrilo Princip et Trifko Grabei quatre revolvers, six bombes et des fioles de poison.
Le 28 Juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand et son épouse sont assassinés par Gavrilo Princip, mais arrêtés avec Cabrinovic au moment des faits et interrogés par la police, ils donnèrent les noms des Serbes Ciganovic, Dragutin Dimitrijevic et Vojislav Tankosic comme véritables organisateurs de l'attentat. Le 25 Juillet 1914, l'empire austro-hongrois a demandé à la Serbie pour arrêter les conspirateurs et les envoyer à Vienne pour les juger par un tribunal autrichien. Nikola pasic, le premier ministre de Serbie avisa le gouvernement autrichien qu'il n'était pas en mesure de mettren ouevre cette arrestation contraire à la constitution et trois jours plus tard les Autrichiens déclarent la guerre à la Serbie.
Le gouvernement serbe a envoyé Ciganovic au Etats-Unis pour sa sécurité pendant toute la durée de la Première Guerre mondiale. Il est retourné dans son pays natal en 1919 et a reçu comme récompense une parcelle de terres par le gouvernement, il se maria et s'installa comme agriculteur. Il est décédé en 1927 à Belgrade.
Vojislav Tankosić (1881-1915)
Il a commencé une carrière militaire dans l'armée de la Serbie, atteignant le grade de major. Il fut l'un des fondateurs de la Main Noire . Il a travaillé aux côtés du colonel Dragutin Dimitrijevic et a contribué au coup d'Etat de 1903 qui a porté au pouvoir le roi Pierre Ier de Serbie . Pendant la guerre des Balkans (1912-1913) Tankosic gagné une réputation en tant que commandant des partisans et a été récompensé pour ses réalisations avec le prix de l'Académie militaire de Nis .
Il a participé à la conspiration de 1911 qui aurait dû conduire à l'assassinat de l'empereur François-Joseph d'Autriche . À l'échec de l'opération axée sur l'hérédité au trône, l'archiduc Franz Ferdinand , qui était prêt à faire des concessions à l'ethnie autrichienne slaves du sud, ce qui rend plus difficile la création d'un Etat indépendant comme l'aurait voulu la Main Noire .
Quand Dimitrijevic a entendu dire que l'archiduc avait prévu une visite à Sarajevo en Juin 1914 , a envoyé trois membres du groupe de la main noire: Gavrilo Princip , Nedeljko Cabrinovic et Trifko Grabei de Serbie . l'assassiner Nikola Pasic , le Premier ministre serbe, a tenté d'arrêter l'opération, mais ses ordres n'ont pas été suivi et l'Archiduc fut exécutés le 28 Juin 1914.
Les membres de la Main Noire arrêtés et interrogés par les autorités autrichiennes donnent les noms de Tankosic, Dragutin Dimitrijevic et Milan Ciganovic comme les véritables organisateurs de la conspiration. Le 25 Juillet 1914, le gouvernement de Vienne envoi une demande à Belgrade pour l'extradition des coupables, car ils sont jugés à Vienne, mais Pasic a répondu que cela irait à l'encontre de la constitution serbe. Trois jours plus tard, l'Autriche déclare la guerre à la Serbie.
Il a servi dans l'armée de Serbie au cours de la Première Guerre mondiale et a été tué dans l'action menée au cours de la retraite de la Serbie en 1915 .
Veljko Cubrilovic (Bosnie-Herzégovine, Juillet 1886-3 Février 1915)
Serbe de Bosnie , il a été impliqué dans l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche. Il est né en Bosnie-Herzégovine . Il est devenu instituteur à Priboj Majevički , mais en 1914, en tant que membre de la société secrète du Main Noire , a accepté d'aider Gavrilo Princip , Nedeljko Čabrinović et Trifko Grabež assassiner l'archiduc François- Ferdinand . Son frère, Vaso Cubrilovic , était également impliqué dans le complot . Le dimanche 28 Juin 1914 Franz Ferdinand et Sophie von Chotkova ont été assassinés par Gavrilo Princip . Princip et Nedeljko Čabrinović ont été capturés et interrogés par la police . Ils ont finalement donné les noms de leurs complices . Muhamed Mehmedbašić réussi à s'échapper à la Serbie mais Cubrilovic , Danilo Ilic , Vaso Cubrilovic , Cvjetko Popović et Miško Jovanović ont été arrêtés et accusés de trahison et assassiner . Tous les hommes ont été reconnus coupables . Selon la loi austro-hongrois , la peine capitale ne peut être imposée à une personne qui était âgée de moins de vingt ans quand ils avaient commis le crime. Nedeljko Čabrinović , Gavrilo Princip et Trifko Grabež donc reçu la peine maximale de vingt ans . Vaso Cubrilovic a été condamné à 16 ans et Cvjetko Popović à 13 ans . Veljko Cubrilovic , Miško Jovanović et Danilo Ilic , qui a aidé les assassins tuent le couple royal , ont été exécutés le 3 Février 1915. Son frère, Vaso , allait survivre et vivre jusqu'en 1990 . Trifko Grabež (Pale, 28 juin 1895-février 1918) Serbe de Bosnie, membre de l'organisation de la main noire impliqué dans l'assassinat de l'Achiduc François-Ferdinand. Trifko Grabež est né d'un orthodoxe serbe prêtre à Pale , une petite ville dans l'est de la Bosnie-Herzégovine .À l'âge de dix-sept ans, Grabež a été expulsé de l'école pour frapper un de ses professeurs. Grabež quitté la maison et a déménagé à Belgrade , qui était une partie de la Royaume de la Serbie à l'époque. Tout en poursuivant ses études, il rejoint la Main Noire société secrète. Pour les deux années suivantes, il a passé la plupart de son temps libre avec d'autres nationalistes qui étaient en faveur d'une union entre la Bosnie et Herzégovine et la Serbie. Quand il a été annoncé que l'archiduc François-Ferdinand , l'héritier du trône de l'Empire austro-hongrois , allait rendre visite à la Bosnie-Herzégovine en Juin 1914, le colonel Dragutin Dimitrijevic , le chef du Département du renseignement dans l'armée serbe et chef de la Noire part , a envoyé sept hommes, Grabez,Nedeljko Čabrinović , Vaso Cubrilovic , Cvjetko Popović , Danilo Ilic , Muhamed Mehmedbašić et Gavrilo Princip à Sarajevo de l'assassiner. Chaque homme a reçu deux revolver ou une bombe et une petite fiole de cyanure . Ils ont reçu l'ordre de se suicider après l'archiduc François-Ferdinand avait été tué. Il était important pour le colonel Dimitrijević que les hommes n'ont pas eu la possibilité de se confesser, qui avait organisé l'assassinat. Grabež, Nedjelko Čabrinović, et Gavrilo Princip, étaient tous atteints de tuberculose et savaient qu'ils ne vivraient pas longtemps et les quatre autres hommes détesté Franz Ferdinand. Ils étaient donc prêts à donner leur vie pour ce qu'ils croyaient être une grande cause: la Bosnie-Herzégovine indépendance réalisation de l'Autriche-Hongrie . Nikola Pašić , le Premier ministre de Serbie, a entendu parler de l'intrigue et donné des instructions pour Grabež, Princip et Čabrinović à être arrêtés alors qu'ils tentaient de quitter le pays. Cependant, ses ordres n'ont pas été exécutés et ils ont réussi à atteindre la Bosnie-Herzégovine où ils ont uni leurs forces avec d'autres conspirateurs, Vaso et Veljko Cubrilovic, Muhamed Mehmedbašić, Danilo Ilic et Cvijetko Popović. Attentat de Sarajevo Le dimanche 28 Juin 1914 Franz Ferdinand et Sophie von Chotkovato arrivés à Sarajevo en train. General Oskar Potiorek, gouverneur de la province autrichienne de la Bosnie-Herzégovine , attendait de prendre le parti royal à l'Hôtel de Ville pour la réception officielle. Dans la voiture de devant était Fehim Curcic, le maire de Sarajevo et le Dr Gerde, le commissaire de la ville de Police. Franz Ferdinand et Sophie von Chotkovato étaient dans la deuxième voiture avec Oskar Potiorek et le comte von Harrach. Le top des voitures a été annulée afin de permettre à la foule une bonne vue de ses occupants. Les sept membres du groupe Main Noire aussi le long du parcours. Ils étaient espacés le long de l'Appel Quay, chacun avait été chargé d'essayer de tuer Franz Ferdinand lorsque la voiture royale a atteint sa position. Le premier conspirateur sur la route pour voir la voiture royale était Muhamed Mehmedbašić. Permanent de la Banque austro-hongrois, Mehmedbašić a perdu son sang-froid et a permis à la voiture de passer sans agir. Mehmedbašić a dit plus tard qu'un policier se tenait derrière lui et craignait qu'il serait arrêté avant d'avoir eu la chance de jeter sa bombe. Nedjelko Čabrinović, le prochain homme sur la route, lança sa grenade sur la voiture de l'archiduc. Le conducteur a accéléré quand il a vu l'objet volant vers lui et la grenade a explosé sous la roue de la voiture suivante. Deux des occupants, Eric von Merizzi et le comte Boos-Waldeck ont été grièvement blessés. Une douzaine de spectateurs ont également été touchés par des éclats de bombes. Plus tard ce jour-là, Gavrilo Princip a réussi à tuer tous les deux l'archiduc François-Ferdinand et son épouse Sophie, duchesse de Hohenberg . Princip et Nedeljko Čabrinović ont été interrogés par la police. Ils ont gardé la promesse de ne pas dire à personne. Muhamed Mehmedbašić réussi à s'échapper à la Serbie mais Grabež, Popović et le Cubrilovic de ont été arrêtés et accusés de trahison et assassiner après Danilo Ilic a déclaré à la police. Les policiers ont fait le tour et étudiés gens au hasard afin d'identifier les complices potentiels. Une fois qu'ils ont parlé à Ilić, il a perdu son sang-froid et leur dit tout. Les sept hommes accusés de trahison et de l'assassiner l'archiduc François-Ferdinand ont été reconnus coupables. Selon la loi austro-hongrois, la peine capitale ne peut être imposée à une personne qui était âgée de moins de 20 ans quand ils avaient commis le crime. Tous les hommes ont été reconnus coupables. Grabež et la plupart des autres donc reçu la peine maximale de vingt ans. Trifko Grabež mort de la tuberculose en Février 1918 âgé de 22 ans. Gavrilo Princip aussi morte de la tuberculose deux mois après la mort de Grabež et quelques mois avant l'arrivée de la première guerre mondiale à sa fin. Danilo Ilic a été pendu comme il était le seul qui n'était pas mineur et n'a pas échappé. Misko Jovanovic (+3 février 1915) Né en Bosnie-Herzégovine . Il est devenu un homme d'affaires prospère à Tuzla où il possédait une salle de cinéma, a été directeur d'une banque, le président de la commission scolaire locale et un membre du Conseil épiscopal serbe-orthodoxe. Inconnu de ses nombreux amis d'affaires, Jovanovic a également été membre de la Main Noire société secrète. À l'été de 1914, Jovanovic a accepté d'aider Gavrilo Princip , Nedeljko Cabrinovic etTrifko Grabez d'assassiner l'archiduc Franz Ferdinand . Son rôle principal est de transporter et cacher les armes qui allaient être utilisées par le gang. Dimanche, 28th Juin 1914, Franz Ferdinand et Sophie von Chotkova à été assassinés par Gavrilo Princip . Princip et Nedjelko Cabrinovic ont été capturés et interrogés par la police. Ils ont finalement donné les noms de leurs complices.Muhamed Mehmedbašić réussi à s'échapper à la Serbie mais Jovanovic, Danilo Ilic ,Veljko Cubrilovic , Vaso Cubrilovic et Cvijetko Popovic ont été arrêtés et accusés de trahison et assassiner. Huit des hommes accusés de trahison et de l'assassiner l'archiduc Franz Ferdinand ont été reconnus coupables. Sous austro-hongrois loi, la peine capitale ne peut être imposée à une personne qui était âgée de moins de vingt ans quand ils avaient commis le crime. Nedjelko Cabrinovic , Gavrilo Princip et Trifko Grabez donc reçu la peine maximale de vingt ans. Vaso Cubrilovic eu 16 années et Cvijetko Popovic 13 ans. Misko Jovanovic, Veljko Cubrilovic et Danilo Ilic , qui a aidé les assassins tuent le couple royal, ont été exécutés le 3 Février 1915. Danilo Ilić (Bosnie-Herzégovine, 1881-3 février 1915) Né en Bosnie-Herzégovine en Autriche-Hongrie en 1891. Il a étudié à l'École d'État d'instituteurs à Sarajevo et a enseigné pendant un certain temps dans une école en Bosnie. En 1913, Ilić a déménagé à Belgrade où il est devenu journaliste et membre de la société secrète la Main Noire. Ilić est retourné à Sarajevo en 1914, où il a travaillé comme rédacteur en chef d'un journal serbe local. Il a alors commencé à recruter des jeunes hommes pour le groupe La Main noire et accepta cet été là d'aider Gavrilo Princip,Nedeljko Čabrinović et Trifko Grabez à assassiner l'archiduc Franz Ferdinand. Le dimanche 28 juin 1914, Franz Ferdinand et Sophie sont assassinés par Gavrilo Princip. Princip et Nedeljko Čabrinović sont capturés et interrogés par la police. Ils ne parlèrent pas, mais un autre membre de la bande, arrêté lors d'un contrôle de routine, prit peur et donna les noms des autres conspirateurs. Muhamed Mehmedbašić réussit à s'échapper vers la Serbie mais Ilić, Veljko Čubrilović, Vaso Čubrilović, Cvijetko Popović etMiško Jovanović sont arrêtés et inculpés de trahison et de meurtre. Huit des hommes accusés de trahison et de l'assassinat de l'archiduc Franz Ferdinand furent condamnés. En vertu de la loi austro-hongroise, la peine capitale ne pouvait être prononcée contre une personne de moins de vingt ans au moment du crime. Nedjelko Čabrinović, Gavrilo Princip et Trifko Grabez ont donc reçu la peine maximale de vingt ans, alors que Vaso Čubrilović fut condamné à 16 ans et Cvijetko Popovic à 13 ans. Danilo Ilić, Veljko Čubrilovic et Miško Jovanović, qui ont aidé les assassins à tuer le couple royal, furent exécutés le 3 février 1915. Cvjetko Popović (Bosnie-Herzégovine, 1896-9 Juin 1980, Sarajevo) Serbe de Bosnie qui a été impliqué dans l'assassinat de 1914 de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche . Il est né dans ce qui est la Bosnie-Herzégovine moderne . Il était un ancien étudiant de 18 ans, étudiant à Sarajevo lorsque Danilo Ilic lui et son ami, recruté Vaso Cubrilovic pour aider à assassiner l'archiduc François-Ferdinand . Nikola Pašić , le Premier ministre du Royaume de Serbie , a entendu parler de l'intrigue et a donné des instructions pour les trois hommes soient arrêtés. Cependant, ses ordres n'ont pas été exécutés et les trois hommes sont arrivés en Bosnie-Herzégovine où ils ont uni leurs forces avec d'autres conspirateurs, Gavrilo Princip , Miško Jovanović et le frère de Vaso Veljko Cubrilovic . Le dimanche 28 Juin 1914 Franz Ferdinand et Sophie von Choteck ont été assassinés par Gavrilo Princip.Princip et Nedeljko Čabrinović ont été capturés et interrogés par la police. Ils ont finalement donné les noms de leurs complices. Muhamed Mehmedbašić réussi à s'échapper à la Serbie mais Popović, Ilić, Jovanović, et les frères Cubrilovic ont été arrêtés et accusés de trahison et assassiner. Tous les hommes ont été reconnus coupables. Selon la loi austro-hongrois, un délinquant de moins de 20 ne pouvait pas être exécutée. Nedjelko Čabrinović, Gavrilo Princip et Trifko Grabež donc reçu la peine maximale de vingt ans, alors que Vaso Cubrilovic a été condamné à 16 ans et Popovic, à 13 ans prison à Terezín . Popović a été libéré lorsque les Alliés ont vaincu les puissances centrales en Novembre 1918 après avoir servi 4 ans de sa peine de 20 ans. Après sa sortie de prison à la fin de la Première Guerre mondiale, Popović retourné à l'enseignement en tant que professeur de philosophie et devint conservateur du département ethnographique du Musée de Sarajevo . La nuit avant le 50e anniversaire de l'assassinat de l'archiduc en 1964, Popović a assisté à une conférence sur l'assassinat à Sarajevo, mais n'a pas assisté à l'un des événements tout au long de la ville, pour commémorer cet anniversaire. Il a été cité comme disant que il n'aurait pas pris part à l'assassinat avait su cela conduirait à la guerre. Marquant le 55e anniversaire de l'événement en Juin 1969 Popović, alors âgé de 73 ans, a donné une interview rappelant l'assassinat. Cvjetko Popović est mort à Sarajevo le 9 Juin 1980 à l'âge de 84 ans, laissant Vaso Cubrilovic comme le seul survivant assassin. Cubrilovic est mort 10 ans et 2 jours plus tard, le 11 Juin 1990 à l'âge de 93 ans. Muhamed Mehmedbašić (1886 - 29 mai 1943, Sarajevo) Musulman de Bosnie révolutionnaire et participant à l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche . Membre de la noblesse musulmane bosniaque, Mehmedbašić rejoint le Mlada Bosna société secrète et, en 1914, a été choisi pour assassiner général Oskar Potiorek , gouverneur de la province autrichienne de Bosnie-Herzégovine, avec un poignard empoisonné. Après une tentative ratée, Mehmedbašić a été recruté par Danilo Ilic à rejoindre le complot visant à assassiner l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche . Le dimanche 28 Juin 1914, l'archiduc et son épouse, Sophie, duchesse de Hohenberg , sont arrivés à Sarajevo en train. General Oskar Potiorek, gouverneur des provinces autrichiennes de Bosnie-Herzégovine, attendait de prendre le parti royal à l' hôtel de ville pour la réception officielle. Sept assassins le long du parcours. Ils étaient espacés le long de l'Appel Quay, chacun avait été chargé d'essayer de tuer Franz Ferdinand lorsque la voiture royale a atteint sa position. Le premier conspirateur sur la route pour voir la voiture royale était Muhammed Mehmedbašić. Debout près de la monarchie austro-hongroise Bank, mais Mehmedbašić n'a pas agir. Mehmedbašić a dit plus tard qu'un policier se tenait derrière lui et qu'il craignait d'être arrêté avant d'avoir eu la chance de jeter sa bombe. Plus tard ce jour-là l'archiduc et son épouse ont été assassinés par Gavrilo Princip . Princip et Nedeljko Čabrinović ont été capturés et interrogés par la police. Ils ont finalement donné les noms de leurs complices. Mehmedbašić réussi à s'échapper au Monténégro mais Danilo Ilic, Veljko Cubrilovic , Vaso Cubrilovic , Cvjetko Popović et Miško Jovanović ont été arrêtés et accusés de trahison et assassinat . Le 12 Juillet, Mehmedbašić a été appréhendé par les autorités monténégrines mais avant il a été extradé il s'est échappé de sa prison de Nikšić deux jours plus tard. Les autorités monténégrines Habsbourg soupçonnés de collusion dans sa fuite et arrêté les gendarmes qui gardaient Mehmedbašić. Au cours de sa captivité Mehmedbašić admis sa complicité dans l'assassinat de Ferdinand. Après la Première Guerre mondiale Mehmedbašić retourné à Sarajevo et en 1919 a été gracié pour son rôle dans l'assassinat. Muhamed Mehmedbašić a été tué par les Oustachis , à Sarajevo, le 29 mai 1943, au cours de la Seconde Guerre mondiale .
Vaso Cubrilovic (Bosnie-Herzégovine, 14 Janvier 1897-11 Juin 1990)
Serbe de Bosnie politicien et érudit. En 1914, il était étudiant à Sarajevo , quand Danilo Ilic et son ami Cvjetko Popović le recrute pour aider à assassiner l'archiduc Franz Ferdinand. Son frère, Veljko Cubrilovic , était également impliqué dans le complot. Comme Princip, il a été membre du Jeune Bosnien , une organisation clandestine avec l'aspiration de la création d'un Etat slave du sud libre à la fois ottoman avec des influences Habsbourg. Il a vécu jusqu'en 1990, et meurt à l'âge de 93 ans comme le dernier survivant participant à la conspiration pour assassiner l'archiduc. Le dimanche 28 Juin 1914, l'archiduc d'Autriche François-Ferdinand et son épouse Sophie, duchesse de Hohenberg ont été assassinés à Sarajevo . Les coups de feu mortels ont été tirés par un Serbe de Bosnie,Gavrilo Princip , qui voulait bosniaque unification avec la Serbie et l'indépendance de l' Empire austro-hongrois. Princip et Nedeljko Čabrinović ont été capturés et interrogés par la police. Ils ont finalement donné les noms de leurs complices. Muhamed Mehmedbašić réussi à s'échapper de la Serbie . Vaso et Veljko Cubrilovic, Danilo Ilic, Cvjetko Popović et Miško Jovanović ont été arrêtés et accusés de trahison et assassiner.Huit des hommes accusés de trahison et de l'assassiner l'archiduc François-Ferdinand ont été reconnus coupables. Sous austro-hongrois loi, la peine capitale ne peut être imposée à une personne qui était âgée de moins de vingt ans quand ils avaient commis le crime. Čabrinović, Princip et Trifko Grabež donc reçu la peine maximale de vingt ans de prison. Vaso Cubrilovic a moins seize ans et Cvjetko Popović treize ans. Miško Jovanović, Danilo Ilic, qui était un membre de la Main Noire , et Veljko Cubrilovic, qui a aidé les assassins tuent le couple royal, a été exécuté le 3 Février 1915. Il a écrit une lettre à ses soeurs de la prison de Zenica pour lui expliquer comment il s'est fait impliqué dans cet assassinat " Quand j'ai été arrêté et détenu à Dubica, j'ai reconnu Ivo Kranjcevic en lui donnant ma bombe. Nous nous sommes tous trahis les uns et les autres mais l'assassinat s'est bien déroulé sans que l'on veuille provoquer une guerre mondiale" Il a été libéré lorsque les Alliés ont vaincu les puissances centrales en Novembre 1918. Il est devenu professeur à Sarajevo, puis professeur à l' Université de Belgrade . Il a préconisé l'expulsion des Kosovars albanais du Kosovo dans un mémorandum en 1937. Dans les phases finales de la Seconde Guerre mondiale , il a écrit un autre mémorandum intitulé «Le problème des minorités dans la nouvelle Yougoslavie», concluant que "démocratique fédérale Yougoslavie ne peut être sûr de la paix et le développement que si elle est ethniquement pure et a réglé une fois pour toutes la question des minorités, qui sont une cause de querelles entre elle et les pays voisins ». Après la guerre, il a servi comme ministre des Forêts et également en tant que ministre de l'Agriculture dans la République fédérale socialiste de Yougoslavie . Il a reçu un doctorat honorifique de l' Université de Banja Luka en 1989. |
samedi 16 novembre 2013
LES ASSASSINS DU 28 JUIN 1914
28 JUIN 1914: L'ATTENTAT DE SARAJEVO
L’attentat de Sarajevo est l’assassinat perpétré le 28 juin 1914, contre l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l'empire austro-hongrois, et son épouse la duchesse de Hohenberg, par le nationaliste serbe de Bosnie, Gavrilo Princip, membre du groupe Jeune Bosnie (Mlada Bosna). Cet événement est considéré comme l’élément déclencheur de la Première Guerre mondiale qui eut pour conséquence la défaite, la chute et le démembrement des Empires Russe, Austro-Hongrois, Allemand et Ottoman.
À la suite des insurrections contre les Turcs en 1875 et 1876, l'intervention et la victoire de la Russie, la région voit s'opposer les intérêts géopolitiques de l'Autriche-Hongrie face au nationalisme serbe soutenu par la Russie sur fond de faiblesse de plus en plus prononcée de l'Empire ottoman.
Depuis 1878, selon les termes du congrès de Berlin, les sandjaks turcs de Bosnie et d'Herzégovine sont occupés et administrés au nom du sultan par l'Empire d'Autriche-Hongrie.
En 1903, un coup d'État porte sur le trône serbe Pierre Karageorgevitch, chef du mouvement pro-russe.
En 1908, les deux sandjaks sont annexés par l'Autriche-Hongrie ce qui déclenche de vives protestations diplomatiques notamment de la part de la Russie et de la Serbie.
Cette occupation est, de surcroit, mal vécue par les populations slaves, notamment orthodoxes, qui la refusent et souhaitent la création d'une jugo slavija (littéralement en serbo-croate : « état slave du sud »), en français Yougoslavie aux dépens de l'Autriche-Hongrie.
Cette date correspondait également au quatorzième anniversaire du mariage (controversé car morganatique) du couple princier, et l'archiduc héritier voulait mettre à profit cette visite en province pour apparaître publiquement avec son épouse et lui faire profiter des honneurs que l’étiquette de la Maison impériale et royale ne lui permettait pas de recevoir à la cour.Les autorités hongro-autrichiennes, non sans imprudence, choisirent comme date de la visite de l'archiduc le 28 juin, jour de Vidovdan (une fête religieuse importante chez les Serbes orthodoxes, qui célèbre la saint Guy), qui est aussi la date anniversaire de la bataille de Kosovo Polje qui, en 1389, vit la défaite des Serbes devant l'armée turque et l'annexion de leur royaume à l’Empire ottoman pour plus de quatre cent cinquante ans.
Les circonstances du voyage d'inspection de François-Ferdinand à la suite des grandes manœuvres organisées en Bosnie-Herzégovine semblent avoir favorisé les assassins. Le voyage de l'archiduc héritier, inspecteur général des armées, était considéré par la minorité serbe comme une provocation.Léon Von Bilinski, ministre des Finances de la double-monarchie, chargé à Vienne de l'administration de la Bosnie-Herzégovine, refusa de tenir compte de l'avertissement de l'ambassadeur de Serbie à Vienne, Jovan Jovanović, qu'un attentat était en préparation. Des proches du prince lui avaient également déconseillé ce voyage et même son ancien précepteur, un prêtre, lui prédisait « une fin violente qui précipiterait le monde dans un cataclysme général ».
La duchesse de Hohenberg, n'étant pas membre de la famille impériale et royale, ne pouvait recevoir les honneurs militaires. Aussi, le prince de Montenuovo, grand-maître de la cour, ordonna-t-il le retrait des troupes (40 000 hommes) de Sarajevo ; le couple ne bénéficiait donc plus de la protection de l'armée.
Un premier attentat sur le chemin de l’hôtel de ville fit des victimes parmi la suite princière mais n'atteignit pas l'archiduc. Après une visite houleuse à l’hôtel de ville, l'archiduc émit inopinément le désir de visiter les blessés mais, dans l'émotion, le chauffeur n'en fut pas informé. Une erreur d'itinéraire obligea la voiture archiducale à s'arrêter au milieu de la foule et mit le couple à portée de tir du jeune Gavrilo Princip à un moment où, confrontés à l'échec de leur entreprise, les jeunes terroristes cherchaient à s'éloigner discrètement de la foule.
Par ce geste, les coupables voulaient proclamer leur volonté de voir se réaliser une "Grande Serbie" regroupant tous les Slaves du Sud. Bien que l'archiduc ait été peu apprécié par son oncle l'empereur et roi François-Joseph Ier et que certains (à cause de ses idées sur le futur de l'empire où une place plus grande aurait été donnée aux Slaves) aient vu dans sa disparition un "bon débarras" (tant du côté serbe que hongrois), l'Autriche-Hongrie lance un dernier avertissement avant la guerre (ultimatum) à la Serbie, le 23 juillet 1914.
La Main Noire était dirigée par le responsable des services secrets serbes, le colonel Dragutin Dimitrijević. Son nom dans l'organisation était Apis. Bien que liée au gouvernement serbe, la Main Noire dispose d'une autonomie énorme au sein du gouvernement serbe. Elle est un État dans l'État. L'armement du groupe de Princip n'est connu que de Apis.Jeune Bosnie, un groupe de jeunes anarchistes de nationalités serbes, croates et musulmans, était équipé de modèles de pistolets de 1910, issus de la FN Herstal, et de bombes fournies par la Main Noire, une société secrète liée au gouvernement du Royaume de Serbie et qui avait déjà fomenté un attentat (non mis à exécution) contre l'empereur François-Joseph en 1910.
Mais, malgré toutes les précautions de Apis, le président du conseil serbe, Nikola Pašić, apprend la préparation de l'attentat grâce à Protić, le ministre de l'intérieur. Il fait alors demander une enquête sur Apis, et, avec Protić, tente d'arrêter la mission du groupe de Princip. Tentative plus que difficile en effet, le président serbe ne connaissant absolument pas les réseaux de Jeune Bosnie. Il prend malgré tout contact avec les Serbes de Bosnie et demande à son ministre, Dušan Stefanović, le ministre de la guerre, de stopper les activités des services de renseignements serbes qui seraient selon lui une menace pour le gouvernement de Serbie. Il n'est pas clairement établi s'ils vont avertir le gouvernement austro-hongrois, mais il est sûr que l'ambassadeur serbe à Vienne, Jovan Jovanović, parle du groupe de Princip à Léon Von Bilinski, le ministre des finances et gouverneur de Bosnie, sans que l'on sache s'il s'agit d'une initiative individuelle ou d'une demande du gouvernement serbe d'informer Vienne.
Le degré d'implication de la Main Noire est contesté. Certains estiment que c'est cette organisation qui fut responsable de l'attaque et que les membres de Jeune Bosnie n'étaient que les exécutants. D'autres considèrent que Jeune Bosnie était idéologiquement très éloignée de la Main Noire et était si peu expérimentée que la Main Noire était persuadée que le complot n'aurait jamais réussi. Cependant, la plupart sont d'accord pour dire que la Main Noire a fourni les armes et le cyanure aux assassins.
Des liens directs entre le gouvernement serbe et l'action du groupe de Princip n'ont jamais été prouvés. Il existe en fait des indices qui laissent penser que le gouvernement serbe a tenté, de bonne foi, d'étouffer les menaces terroristes en Bosnie, puisqu'il évitait de susciter la colère du gouvernement austro-hongrois, après le contrecoup des guerres balkaniques. Selon une autre théorie, l'Okhrana aurait participé à l'attentat avec la Main Noire.
Les relations entre l'Autriche-Hongrie et la Serbie en 1914 étaient bonnes, le Premier ministre serbe, Nikola Pašić tenant particulièrement à ce bon voisinage, ce qui lui était reproché par les partisans d'une ligne plus dure panslave hostile à la présence autrichienne dans les Balkans.
Les sept conspirateurs n'avaient aucune expérience dans le maniement des armes, et ce n'est que par une extraordinaire succession de coïncidences qu'ils parvinrent à leur fin. À 10 h 15, le défilé de six voitures dépassa le premier membre du groupe, Mehmedbašić ; celui-ci tenta de viser depuis la fenêtre d'un étage supérieur, mais il ne parvint pas à obtenir un bon angle de tir, et décida de ne pas tirer pour ne pas compromettre les chances des autres. Le deuxième membre, Nedeljko Čabrinović, lança une bombe (ou un bâton de dynamite, d'après certains rapports) sur la voiture de François-Ferdinand, mais la rata : le prince, qui avait pris la bombe dans sa main, l'avait jetée par terre; l'explosion détruisit la voiture suivante, blessant gravement ses passagers, ainsi qu'un policier et plusieurs personnes dans la foule. Čabrinović avala sa pilule de cyanure et sauta dans la Miljacka. Les voitures se hâtèrent alors vers l’Hôtel de ville, et la foule paniqua. La police sortit Čabrinović de la rivière, et celui-ci fut violemment frappé par la foule avant d'être placé en garde à vue. La pilule de cyanure qu'il avait prise était vieille ou de trop faible dosage, de sorte qu'elle n'avait pas eu l'effet escompté. De plus, la rivière ne dépassait pas 10 cm de profondeur. Certains des autres conspirateurs s'enfuirent en entendant l'explosion, présumant que l'archiduc avait été tué.Ici encore, aucune source ne permet de déterminer avec certitude ce qui s'est réellement passé. Les minutes du procès permettent toutefois de savoir comment le complot a été organisé et mis à exécution. Partis de Belgrade, où ils s'exerçaient, les conspirateurs purent traverser la frontière sans encombre avec la complicité certaine d'agents au service de la Serbie et séjourner à Sarajevo quelques jours avant l'arrivée du couple princier.
Les conspirateurs restants n'eurent pas l'occasion d'agir à cause des mouvements de foule, et la tentative d'attentat était considéré par ses auteurs comme un échec.
Prinzip tenta de se suicider, d'abord en ingérant le cyanure, puis avec son pistolet. Comme Nedeljko Čabrinović, il vomit le poison (ce qui fit penser à la police que le groupe s'était fait vendre un poison beaucoup trop faible) ; le pistolet lui fut arraché des mains par un groupe de badauds avant qu'il ait eu le temps de s'en servir.Cependant, l'archiduc décida d'aller à l’hôpital rendre visite aux victimes de la bombe de Čabrinović avant d'aller déjeuner. Pendant ce temps,Gavrilo Princip, pour qui le principal mobile de l'attentat était la « vengeance pour toutes les souffrances que l'Autriche fait endurer au peuple », s'était rendu dans une boutique des environs pour s'acheter un sandwich (parce qu'il s'était résigné, ou alors parce qu'il avait cru à tort que l'archiduc était mort dans l'explosion), et il aperçut, peu avant 11h00 du matin, la voiture de François-Ferdinand qui passait près du pont Latin, le prince voulant obtenir lui-même des nouvelles de l'officier blessé. Princip rattrapa la voiture, puis tira deux fois : la première balle traversa le bord de la voiture et atteignit la duchesse de Hohenberg à l’abdomen. La seconde balle atteignit l'archiduc dans le cou. Tous deux furent conduits à la résidence du gouverneur, où ils moururent de leurs blessures quinze minutes plus tard.
Pendant leur interrogatoire, Prinzip, Čabrinović, et les autres ne dévoilèrent rien de la conspiration. Les autorités estimaient que l'emprisonnement était arbitraire, jusqu'à ce qu'un des membres, Danilo Ilić, au cours d'un banal contrôle de papiers, prenne peur, perde son contrôle, et dévoile tout aux deux agents qui l'avaient interpellé, dont le fait que les armes étaient fournies par le gouvernement serbe.
Une entrevue à Potsdam avec le chancelier Allemand Theobald von Bethmann Hollweg assura les partisans de la guerre du soutien Allemand et, au cours du Conseil de la Couronne du 7 juillet 1914, l'Autriche-Hongrie posa un ultimatum. L'un des points de cet ultimatum était particulièrement irréalisable, si bien que la Serbie ne put accepter l'ensemble des conditions. Seul, le comte Tisza s'y opposa.L'Autriche-Hongrie accusa la Serbie de l'assassinat. L'entourage de l'empereur était divisé, le comte Berchtold, ministre des Affaires-Etrangères après avoir été ambassadeur à Paris, Londres et Saint-Petersbourg, souhaitait une intervention immédiate en Serbie sans déclaration de guerre tandis que le comte Tisza, premier ministre Hongrois, nationaliste fanatique craignant l'annexion de territoires peuplés de slaves, promeut la voie diplomatique.
Le lendemain, 8 juillet 1914, il rédigea une lettre qui prévenait ainsi l'Empereur : « Une attaque contre la Serbie amènerait très vraisemblablement l'intervention de la Russie et une guerre mondiale s'ensuivrait ».
Le 25 juillet 1914, soutenu par la Russie, le gouvernement serbe refuse la participation de policiers autrichiens à l'enquête sur le territoire serbe. Les relations diplomatiques entre les deux États sont rompues.
Le 28 juillet 1914, soutenue par l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie déclare une guerre « préventive » à la Serbie, ce qui, par le jeu des alliances, mènera à la Première Guerre mondiale. L'Europe s'engage alors dans quatre années de guerre.
Dans la Wiener Zeitung du 29 juillet 1914, l'Empereur et Roi François-Joseph déclare à ses sujets :
Malgré cette déclaration officielle toujours chargée de rassurer les peuples, d'autres sources affirment que l'empereur octogénaire aurait signé la déclaration de guerre en disant : « Une guerre préventive, c'est comme un suicide par peur de la mort ».« J'ai tout examiné et tout pesé ; c'est la conscience tranquille que je m'engage sur le chemin que m'indique mon devoir »
Par ailleurs, suivant la tradition, François-Joseph aurait demandé au pape Pie X de bénir ses armées. Le Saint-Père lui aurait répondu : « Je ne bénis que la paix ».
Tous les membres du complot furent condamnés à l'emprisonnement, sauf Danilo Ilić, qui fut pendu, étant le seul majeur (en Autriche-Hongrie, la peine de mort ne pouvait être appliquée qu'à des condamnés ayant au moins 21 ans). Čabrinović mourut de la tuberculose en prison. Princip succombe également à une tuberculose contractée dans sa cellule le 28 avril 1918.
(source wikipedia)
Voici le récit de l'atentat de Sarajevo (reconstitution en version anglaise).
À la suite des insurrections contre les Turcs en 1875 et 1876, l'intervention et la victoire de la Russie, la région voit s'opposer les intérêts géopolitiques de l'Autriche-Hongrie face au nationalisme serbe soutenu par la Russie sur fond de faiblesse de plus en plus prononcée de l'Empire ottoman.
Depuis 1878, selon les termes du congrès de Berlin, les sandjaks turcs de Bosnie et d'Herzégovine sont occupés et administrés au nom du sultan par l'Empire d'Autriche-Hongrie.
En 1903, un coup d'État porte sur le trône serbe Pierre Karageorgevitch, chef du mouvement pro-russe.
En 1908, les deux sandjaks sont annexés par l'Autriche-Hongrie ce qui déclenche de vives protestations diplomatiques notamment de la part de la Russie et de la Serbie.
Cette occupation est, de surcroit, mal vécue par les populations slaves, notamment orthodoxes, qui la refusent et souhaitent la création d'une jugo slavija (littéralement en serbo-croate : « état slave du sud »), en français Yougoslavie aux dépens de l'Autriche-Hongrie.
Cette date correspondait également au quatorzième anniversaire du mariage (controversé car morganatique) du couple princier, et l'archiduc héritier voulait mettre à profit cette visite en province pour apparaître publiquement avec son épouse et lui faire profiter des honneurs que l’étiquette de la Maison impériale et royale ne lui permettait pas de recevoir à la cour.Les autorités hongro-autrichiennes, non sans imprudence, choisirent comme date de la visite de l'archiduc le 28 juin, jour de Vidovdan (une fête religieuse importante chez les Serbes orthodoxes, qui célèbre la saint Guy), qui est aussi la date anniversaire de la bataille de Kosovo Polje qui, en 1389, vit la défaite des Serbes devant l'armée turque et l'annexion de leur royaume à l’Empire ottoman pour plus de quatre cent cinquante ans.
Les circonstances du voyage d'inspection de François-Ferdinand à la suite des grandes manœuvres organisées en Bosnie-Herzégovine semblent avoir favorisé les assassins. Le voyage de l'archiduc héritier, inspecteur général des armées, était considéré par la minorité serbe comme une provocation.Léon Von Bilinski, ministre des Finances de la double-monarchie, chargé à Vienne de l'administration de la Bosnie-Herzégovine, refusa de tenir compte de l'avertissement de l'ambassadeur de Serbie à Vienne, Jovan Jovanović, qu'un attentat était en préparation. Des proches du prince lui avaient également déconseillé ce voyage et même son ancien précepteur, un prêtre, lui prédisait « une fin violente qui précipiterait le monde dans un cataclysme général ».
La duchesse de Hohenberg, n'étant pas membre de la famille impériale et royale, ne pouvait recevoir les honneurs militaires. Aussi, le prince de Montenuovo, grand-maître de la cour, ordonna-t-il le retrait des troupes (40 000 hommes) de Sarajevo ; le couple ne bénéficiait donc plus de la protection de l'armée.
Un premier attentat sur le chemin de l’hôtel de ville fit des victimes parmi la suite princière mais n'atteignit pas l'archiduc. Après une visite houleuse à l’hôtel de ville, l'archiduc émit inopinément le désir de visiter les blessés mais, dans l'émotion, le chauffeur n'en fut pas informé. Une erreur d'itinéraire obligea la voiture archiducale à s'arrêter au milieu de la foule et mit le couple à portée de tir du jeune Gavrilo Princip à un moment où, confrontés à l'échec de leur entreprise, les jeunes terroristes cherchaient à s'éloigner discrètement de la foule.
Par ce geste, les coupables voulaient proclamer leur volonté de voir se réaliser une "Grande Serbie" regroupant tous les Slaves du Sud. Bien que l'archiduc ait été peu apprécié par son oncle l'empereur et roi François-Joseph Ier et que certains (à cause de ses idées sur le futur de l'empire où une place plus grande aurait été donnée aux Slaves) aient vu dans sa disparition un "bon débarras" (tant du côté serbe que hongrois), l'Autriche-Hongrie lance un dernier avertissement avant la guerre (ultimatum) à la Serbie, le 23 juillet 1914.
La Main Noire était dirigée par le responsable des services secrets serbes, le colonel Dragutin Dimitrijević. Son nom dans l'organisation était Apis. Bien que liée au gouvernement serbe, la Main Noire dispose d'une autonomie énorme au sein du gouvernement serbe. Elle est un État dans l'État. L'armement du groupe de Princip n'est connu que de Apis.Jeune Bosnie, un groupe de jeunes anarchistes de nationalités serbes, croates et musulmans, était équipé de modèles de pistolets de 1910, issus de la FN Herstal, et de bombes fournies par la Main Noire, une société secrète liée au gouvernement du Royaume de Serbie et qui avait déjà fomenté un attentat (non mis à exécution) contre l'empereur François-Joseph en 1910.
Mais, malgré toutes les précautions de Apis, le président du conseil serbe, Nikola Pašić, apprend la préparation de l'attentat grâce à Protić, le ministre de l'intérieur. Il fait alors demander une enquête sur Apis, et, avec Protić, tente d'arrêter la mission du groupe de Princip. Tentative plus que difficile en effet, le président serbe ne connaissant absolument pas les réseaux de Jeune Bosnie. Il prend malgré tout contact avec les Serbes de Bosnie et demande à son ministre, Dušan Stefanović, le ministre de la guerre, de stopper les activités des services de renseignements serbes qui seraient selon lui une menace pour le gouvernement de Serbie. Il n'est pas clairement établi s'ils vont avertir le gouvernement austro-hongrois, mais il est sûr que l'ambassadeur serbe à Vienne, Jovan Jovanović, parle du groupe de Princip à Léon Von Bilinski, le ministre des finances et gouverneur de Bosnie, sans que l'on sache s'il s'agit d'une initiative individuelle ou d'une demande du gouvernement serbe d'informer Vienne.
Le degré d'implication de la Main Noire est contesté. Certains estiment que c'est cette organisation qui fut responsable de l'attaque et que les membres de Jeune Bosnie n'étaient que les exécutants. D'autres considèrent que Jeune Bosnie était idéologiquement très éloignée de la Main Noire et était si peu expérimentée que la Main Noire était persuadée que le complot n'aurait jamais réussi. Cependant, la plupart sont d'accord pour dire que la Main Noire a fourni les armes et le cyanure aux assassins.
Des liens directs entre le gouvernement serbe et l'action du groupe de Princip n'ont jamais été prouvés. Il existe en fait des indices qui laissent penser que le gouvernement serbe a tenté, de bonne foi, d'étouffer les menaces terroristes en Bosnie, puisqu'il évitait de susciter la colère du gouvernement austro-hongrois, après le contrecoup des guerres balkaniques. Selon une autre théorie, l'Okhrana aurait participé à l'attentat avec la Main Noire.
Les relations entre l'Autriche-Hongrie et la Serbie en 1914 étaient bonnes, le Premier ministre serbe, Nikola Pašić tenant particulièrement à ce bon voisinage, ce qui lui était reproché par les partisans d'une ligne plus dure panslave hostile à la présence autrichienne dans les Balkans.
Les sept conspirateurs n'avaient aucune expérience dans le maniement des armes, et ce n'est que par une extraordinaire succession de coïncidences qu'ils parvinrent à leur fin. À 10 h 15, le défilé de six voitures dépassa le premier membre du groupe, Mehmedbašić ; celui-ci tenta de viser depuis la fenêtre d'un étage supérieur, mais il ne parvint pas à obtenir un bon angle de tir, et décida de ne pas tirer pour ne pas compromettre les chances des autres. Le deuxième membre, Nedeljko Čabrinović, lança une bombe (ou un bâton de dynamite, d'après certains rapports) sur la voiture de François-Ferdinand, mais la rata : le prince, qui avait pris la bombe dans sa main, l'avait jetée par terre; l'explosion détruisit la voiture suivante, blessant gravement ses passagers, ainsi qu'un policier et plusieurs personnes dans la foule. Čabrinović avala sa pilule de cyanure et sauta dans la Miljacka. Les voitures se hâtèrent alors vers l’Hôtel de ville, et la foule paniqua. La police sortit Čabrinović de la rivière, et celui-ci fut violemment frappé par la foule avant d'être placé en garde à vue. La pilule de cyanure qu'il avait prise était vieille ou de trop faible dosage, de sorte qu'elle n'avait pas eu l'effet escompté. De plus, la rivière ne dépassait pas 10 cm de profondeur. Certains des autres conspirateurs s'enfuirent en entendant l'explosion, présumant que l'archiduc avait été tué.Ici encore, aucune source ne permet de déterminer avec certitude ce qui s'est réellement passé. Les minutes du procès permettent toutefois de savoir comment le complot a été organisé et mis à exécution. Partis de Belgrade, où ils s'exerçaient, les conspirateurs purent traverser la frontière sans encombre avec la complicité certaine d'agents au service de la Serbie et séjourner à Sarajevo quelques jours avant l'arrivée du couple princier.
Les conspirateurs restants n'eurent pas l'occasion d'agir à cause des mouvements de foule, et la tentative d'attentat était considéré par ses auteurs comme un échec.
Prinzip tenta de se suicider, d'abord en ingérant le cyanure, puis avec son pistolet. Comme Nedeljko Čabrinović, il vomit le poison (ce qui fit penser à la police que le groupe s'était fait vendre un poison beaucoup trop faible) ; le pistolet lui fut arraché des mains par un groupe de badauds avant qu'il ait eu le temps de s'en servir.Cependant, l'archiduc décida d'aller à l’hôpital rendre visite aux victimes de la bombe de Čabrinović avant d'aller déjeuner. Pendant ce temps,Gavrilo Princip, pour qui le principal mobile de l'attentat était la « vengeance pour toutes les souffrances que l'Autriche fait endurer au peuple », s'était rendu dans une boutique des environs pour s'acheter un sandwich (parce qu'il s'était résigné, ou alors parce qu'il avait cru à tort que l'archiduc était mort dans l'explosion), et il aperçut, peu avant 11h00 du matin, la voiture de François-Ferdinand qui passait près du pont Latin, le prince voulant obtenir lui-même des nouvelles de l'officier blessé. Princip rattrapa la voiture, puis tira deux fois : la première balle traversa le bord de la voiture et atteignit la duchesse de Hohenberg à l’abdomen. La seconde balle atteignit l'archiduc dans le cou. Tous deux furent conduits à la résidence du gouverneur, où ils moururent de leurs blessures quinze minutes plus tard.
Pendant leur interrogatoire, Prinzip, Čabrinović, et les autres ne dévoilèrent rien de la conspiration. Les autorités estimaient que l'emprisonnement était arbitraire, jusqu'à ce qu'un des membres, Danilo Ilić, au cours d'un banal contrôle de papiers, prenne peur, perde son contrôle, et dévoile tout aux deux agents qui l'avaient interpellé, dont le fait que les armes étaient fournies par le gouvernement serbe.
Une entrevue à Potsdam avec le chancelier Allemand Theobald von Bethmann Hollweg assura les partisans de la guerre du soutien Allemand et, au cours du Conseil de la Couronne du 7 juillet 1914, l'Autriche-Hongrie posa un ultimatum. L'un des points de cet ultimatum était particulièrement irréalisable, si bien que la Serbie ne put accepter l'ensemble des conditions. Seul, le comte Tisza s'y opposa.L'Autriche-Hongrie accusa la Serbie de l'assassinat. L'entourage de l'empereur était divisé, le comte Berchtold, ministre des Affaires-Etrangères après avoir été ambassadeur à Paris, Londres et Saint-Petersbourg, souhaitait une intervention immédiate en Serbie sans déclaration de guerre tandis que le comte Tisza, premier ministre Hongrois, nationaliste fanatique craignant l'annexion de territoires peuplés de slaves, promeut la voie diplomatique.
Le lendemain, 8 juillet 1914, il rédigea une lettre qui prévenait ainsi l'Empereur : « Une attaque contre la Serbie amènerait très vraisemblablement l'intervention de la Russie et une guerre mondiale s'ensuivrait ».
Le 25 juillet 1914, soutenu par la Russie, le gouvernement serbe refuse la participation de policiers autrichiens à l'enquête sur le territoire serbe. Les relations diplomatiques entre les deux États sont rompues.
Le 28 juillet 1914, soutenue par l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie déclare une guerre « préventive » à la Serbie, ce qui, par le jeu des alliances, mènera à la Première Guerre mondiale. L'Europe s'engage alors dans quatre années de guerre.
Dans la Wiener Zeitung du 29 juillet 1914, l'Empereur et Roi François-Joseph déclare à ses sujets :
Malgré cette déclaration officielle toujours chargée de rassurer les peuples, d'autres sources affirment que l'empereur octogénaire aurait signé la déclaration de guerre en disant : « Une guerre préventive, c'est comme un suicide par peur de la mort ».« J'ai tout examiné et tout pesé ; c'est la conscience tranquille que je m'engage sur le chemin que m'indique mon devoir »
Par ailleurs, suivant la tradition, François-Joseph aurait demandé au pape Pie X de bénir ses armées. Le Saint-Père lui aurait répondu : « Je ne bénis que la paix ».
Tous les membres du complot furent condamnés à l'emprisonnement, sauf Danilo Ilić, qui fut pendu, étant le seul majeur (en Autriche-Hongrie, la peine de mort ne pouvait être appliquée qu'à des condamnés ayant au moins 21 ans). Čabrinović mourut de la tuberculose en prison. Princip succombe également à une tuberculose contractée dans sa cellule le 28 avril 1918.
(source wikipedia)
Voici le récit de l'atentat de Sarajevo (reconstitution en version anglaise).
COMMENT EN EST-ON ARRIVE LA?
Le déclenchement.
L'Attentat de Sarajevo le 28 juin 1914.
Si la Première Guerre mondiale est déclenchée par l'assassinat, à Sarajevo,
de l'archiduc François- Ferdinand, héritier du trône
d’Autriche-Hongrie le dimanche 28 juin 1914,cet événement ne fait que
cristalliser des tensions issues de contentieux antérieurs (rivalités
économiques, politiques et coloniales). C'est le détonateur d'une guerre
préparée de longue date.
On compte parmi les raisons structurelles un nationalisme fort,
la montée des impérialismes, et les volontés expansionnistes qui y sont
associées, comme l'irrédentisme italien, des conflits précédents non
résolus (perte de l'Alsace-Lorraine par la France, guerres balkaniques),
auxquelles s'ajoutent des rivalités économiques, un système d'alliances militaires
complexe développé entre les différents pays européens au cours du xixe siècle après
la défaite napoléonienne de 1815, le Congrès de Vienne qui s'en
est suivi en 1815 et l'indépendance belge
de 1830 entraînant la France et l'Angleterre à se porter
garantes de celle-ci.(A noter que c'est la dislocation de la chute de l'Empire
français de Napoléon qui est finalement la cause d'un siècle plus tard de la
première guerre mondiale indirectement).
Des malentendus diplomatiques s'ensuivirent, l'Allemagne croyant
notamment que le Royaume-Uni resterait neutre devant l'invasion de la
Belgique. Le climat de tension régnant avait poussé les grandes puissances
européennes à une course aux armements, et chaque état-major s'était
activement préparé au conflit.
Questions coloniales et
économique.
L'impérialisme des nations européennes est rendu visible à travers la
question coloniale. La conférence de Berlin de 1885, avait permis le
partage de l'Afrique entre les puissances européennes. Une notable partie
de l'Afrique centrale, le Congo était octroyé au roi des
Belges Léopold II qui avait habilement utilisé les rivalités entre
la France, l'Angleterre et l'Allemagne pour neutraliser ainsi le
centre de l'Afrique. Mais les différends coloniaux ne vont cesser de s'accroître,
entretenant par la même occasion les tensions entre les métropoles. Tensions
d'abord entre Français et Anglais en Égypte et, surtout,
au Soudan avec la crise de Fachoda en 1898 puis tensions
entre la France et l'Italie sur la Tunisie en 1881, qui vont
entraîner l'adhésion de l'Italie à la Triplice. Les tensions entre la
France et l'Allemagne apparaissent dès 1905 au Maroc. Depuis 1871,
l'Allemagne unifiée a rattrapé, en quelques décennies, son retard économique
sur le reste de l'Europe occidentale en se dotant par exemple d’une industrie
très concentrée. L'Allemagne regarde donc outre-mer et vers l’Afrique où elle
espère trouver des matières premières à bon marché ou même fonder des comptoirs
pour écouler ses produits manufacturés. Cependant, la France,
l'Angleterre et la Belgique se partagent l'Afrique.
L'Asie aussi est sous la coupe européenne. L'Allemagne, sauf en
de rares endroits comme
au Cameroun, Namibie, Tanzanie et Togo ne peut
obtenir de zones d’influence dans les colonies. Aussi ressent-elle comme une
injustice que son industrie de plus en plus compétitive se heurte à la crainte
ou à l’égoïsme des autres puissances européennes. Ne disposant pas de colonies
de peuplement, Guillaume II souhaite prendre pied
au Maroc au nom de la Weltpolitik. Les deux crises,
en 1905 avec le Coup de Tanger et en 1911 avec
le Coup d'Agadir, qui l’opposent à la France conduisent à une
multiplication des incidents diplomatiques. Dès 1905, le conflit semble inévitable entre la
France et l'Allemagne. Toutefois, les rivalités coloniales entre Français et
Anglais en Afrique n'ont entraîné aucune guerre entre ces deux pays à l'époque
contemporaine : ce fait montre les limites d'une explication de la Grande
Guerre par "l'impérialisme". En général les rivalités coloniales se
réglaient par des transactions.
Si la résistance à l'Allemagne reste forte en
Alsace-Lorraine, cette sensibilité a beaucoup évolué dans le temps :
l’idée de revanche, obsessionnelle en France après la défaite de 1870, s'est
estompée dès les années 1880 ; aucun parti politique, après la crise
boulangiste, ne revendique le retour à la mère patrie des provinces
perdues ; pour la plupart des Français de 1914, ce n'est plus qu'une
vieille histoire. L'antagonisme se nourrit aussi de la crainte qu’éprouvent les
Français devant la poussée démographique de l’Allemagne alors que la France
connaît un déclin démographique durable. Enfin,
l’empereur Guillaume II est très influencé par le milieu des officiers
prussiens, garant de la solidité de l’empire, tout auréolé de ses succès du
milieu du xixe siècle
et qui a forgé l’unité allemande face à l’Autriche et à la France. Pour
l’empereur, la guerre, un conflit localisé dans
les Balkans notamment, peut être une solution pour résoudre les
problèmes territoriaux de l'Allemagne et de l'Autriche. Et l'armée allemande,
la plus puissante du monde, semble être un instrument si parfait qu'il est
tentant de s'en servir.Les inquiétudes sont aussi d'ordre économique. Même si
chaque pays développe son économie, la rivalité économique entre
l'Allemagne et la France s'accroît à partir de 1912. La grande
puissance industrielle allemande inquiète les États européens, car les produits
allemands inondent les marchés français et britanniques. Cette rivalité
économique « (a) contribué à alourdir le climat général entre les deux
États et, par là même, à faciliter la rupture ». Quant aux Allemands, ils
s’inquiètent de la croissance économique et démographique de la puissance russe
qui les amène à penser qu’ils seraient incapables de lui résister dans quelques
années ; de telle sorte qu’ils ont peut-être intérêt à provoquer un
conflit avant qu’il ne soit trop tard. Du reste, l'interpénétration des
économies européennes était déjà si forte que la plupart des milieux
industriels et financiers avaient tout intérêt au maintien de la paix. Le
principal débouché des industries métallurgiques était les chemins de fer.
Ambitions territoriales en
Europe.
Dans l’empire Austro-hongrois, où pas moins de quarante peuples cohabitent,
les velléités séparatistes sont nombreuses, liées à l'éveil des minorités
nationales (Bohême, Croatie, Slavonie, Galicie, etc.) qui se manifestent
depuis 1848. L’Empire ottoman, déjà très affaibli, est ébranlé par la
révolution des Jeunes-Turcs en 1908. L’Autriche-Hongrie en profite
pour mettre la main sur la Bosnie-Herzégovine voisine et
désire continuer son expansion dans la vallée du Danube, jusqu’à
la mer Noire, ou, du moins, maintenir le statu quo hérité
du traité de San Stefano et du traité de Berlin. En Serbie,
le nouveau roi, Pierre Ier envisage la formation d'une
grande Yougoslavie, regroupant les nations qui appartiennent à l'empire Austro-hongrois. Dans les Balkans, la Russie trouve un allié de poids en la
Serbie, qui a l’ambition d’unifier les Slaves du sud. Le nationalisme
serbe se teinte donc d’une volonté impérialiste, le panserbisme et rejoint
le panslavisme russe, récoltant l’appui du tsar à ces mêmes Slaves du
sud. Les Balkans, soustraits de l’Empire ottoman, sont en effet l’objet de
rivalités entre les grandes puissances européennes. En 1878, à la suite d'une
révolte des Bulgares et à une intervention des Russes puis des Autrichiens, la
partie nord des Balkans est détachée de l’Empire ottoman. La rivalité entre
Russes et Autrichiens dans les Balkans s’accentue. En 1912 et 1913, deux
guerres affectent la région : la première est tournée contre
l'Empire ottoman qui perd tous ses territoires en Europe à l’exception de
la Thrace orientale ; la seconde est un conflit entre
la Bulgarie et les autres pays balkaniques. Elle se traduit par une
importante extension du territoire et du nationalisme de la Serbie, un
mécontentement de la Bulgarie, dépossédée d'une partie de son territoire et par
la création, sous la pression autrichienne,
d’une Albanie indépendante qui empêche la Serbie d’avoir une façade
maritime.
Depuis longtemps, la Russie nourrit des appétits face à l’Empire
ottoman : posséder un accès à une mer chaude (mer Méditerranée). Cette
politique passe par le contrôle des détroits. Dans cet Empire russe,
les Polonais sont privés d’État souverain et se trouvent partagés
entre les empires russe, allemand et austro-hongrois. En Allemagne et en Angleterre,
dès le début du xxe siècle,
l'essor industriel et la remilitarisation se sont accentués et l'Allemagne a
des intérêts dans l’Empire ottoman.
L’Italie, unifiée depuis 1860, a donné à la France, à la suite de la
victoire de la France sur l’Autriche, la Savoie et le comté de
Nice. Malgré un fort courant pacifiste, l’Italie veut prendre au voisin
autrichien, avec lequel elle a un vieux contentieux, des territoires qu’elle
considère comme italiens, les Terres irrédentes, car
majoritairement italophones. Elle désire s’étendre en Dalmatie, liée
historiquement à l'Italie et où l’on parle aussi italien, et contrôler
la mer Adriatique, à l’instar de ce qu'a fait la République de
Venise, et ce d’autant plus que ses tentatives de conquête d’un empire colonial
africain ont échoué après la débâcle
d’Adoua en Abyssinie en 1896. Seule une partie du Tigré a
été rattachée à l’Érythrée déjà italienne, ainsi que la Somalie.
La Libye est devenue colonie italienne en 1911 à la suite
de la guerre italo-turque.
Systèmes d'alliances.
La France finit cependant par sortir de son isolement. Le 27 août 1891, une
convention militaire secrète est signée entre la France et la Russie après le
lancement du premier emprunt russe sur la place de Paris.
Ce choix diplomatique est dicté par les impératifs de la politique
internationale. Cet accord est officialisé le 27 décembre 1893. L’alliance
franco-russe est renforcée en 1912 et prévoit une alliance défensive entre les
deux pays. La France bénéficie ainsi d’un allié de poids, notamment sur le plan
démographique et stratégique, avec la possibilité d’un deuxième front à l’est
de l’Allemagne, ou d’un front en Inde en cas de guerre avec l’Angleterre,
tandis que l’empire tsariste peut moderniser l’économie et l’armée du pays
grâce aux capitaux français. Après la crise de
Fachoda en 1898 entre Français et Anglais, les deux États ont réglé
leurs différends coloniaux. En 1904, inquiet des progrès économiques et
commerciaux de l’Empire allemand et de la puissance acquise sur mer par la
flotte allemande, le Royaume-Uni accepte enfin de sortir de son
isolement. Théophile Delcassé, alors ministre des Affaires étrangères
français, réussit le rapprochement franco-anglais avec la signature
de l’Entente cordiale en 1904.
Celle-ci n’est pas un traité d’alliance liant les deux pays, mais leur destin
est de plus en plus imbriqué. Enfin, en 1907, à l’instigation de
la France,
le Royaume-Uni et
la Russie règlent
leurs contentieux en Asie en délimitant leurs zones d’influences respectives
en Perse,
en Afghanistan et
en Chine. Ainsi naît la Triple-Entente.
En 1914, l’Allemagne peut aussi compter sur la sympathie de l'Empire
ottoman,
qui ne digère pas d'avoir été privé par Winston
Churchill de deux cuirassés construits par la Grande-Bretagne.
La menace russe pour prendre le contrôle des détroits se précise. En effet,
l’Angleterre qui, jadis, protégeait l’Empire ottoman, est maintenant alliée à
la Russie. Pour la Turquie, seul un rapprochement avec l’Allemagne de Guillaume
II peut la sortir de son isolement. Elle a ainsi pu trouver des sympathies
auprès des peuples colonisés dans tout le bassin de la Méditerranée, du Caucase à Marrakech.De
vastes systèmes d’alliances se sont créés à la fin du xixe et au début
du xxe siècle.
Deux grands systèmes d'alliances se dessinent. La Triplice,
plus ancienne, est l’œuvre du chancelier prussien Otto von
Bismarck.
Conscient de l’hostilité française depuis l’annexion de l’Alsace-Lorraine,
Bismarck cherche, sur le plan diplomatique, à isoler la France de la IIIe République pour
l’empêcher de nouer une alliance contre le Reich. En 1879, sous son impulsion,
un premier rapprochement a lieu entre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. En
1881, l’Italie demande son intégration dans l’association germano-autrichienne
par opposition à la France qui a pris pied en Tunisie,
territoire que l’Italie revendiquait. Le 20 mai, un accord tripartite voit donc
le jour : la Triplice ou Triple-Alliance. Toutefois, l’Italie revendique
également le Trentin et l’Istrie, les
« terres irrédentes » sous domination
autrichienne. Le traité est renouvelé à plusieurs reprises, même si l’attitude
de l’Italie devient de
plus en plus froide, en particulier avec la signature d’un accord secret de
neutralité avec la France en 1902.
La démarche diplomatique française vis-à-vis du royaume italien a l’avantage
d’éviter à la France de devoir combattre sur deux fronts, mais inquiète
l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Or, en 1908, il y eut un tremblement de terre à Messine :
l'état-major de l'Autriche-Hongrie voulut profiter de la désorganisation qui
s'ensuivit en Italie et proposa à l'Allemagne une guerre contre l'Italie. Mais
l'Empereur Guillaume II refusa, ce qui révèle la fragilité de la triplice.
Stratégies et course aux armements.
Sur
le plan stratégique, le grand état-major général allemand
élabore chaque année un nouveau plan de mobilisation. À partir de 1905, les
plans prévoient de déployer la quasi totalité des forces armées allemandes face
à l'armée française,
dans l'espoir d'être rapidement victorieux contre elle : étant donné
les fortifications françaises le long de la frontière
commune, la victoire décisive doit être obtenue par une vaste
manœuvre d'enveloppement par le nord, en passant par le territoire du Luxembourg et
de la Belgique,
malgré la neutralité de ces deux États (garantie par des traités
internationaux). En 1914, le plan à appliquer prévoit de laisser face à
la Russie une
faible partie des forces allemandes,
en pariant sur la lenteur de la mobilisation russe ; ce plan oblige
cependant l’Allemagne à prendre l’initiative des opérations militaires, en
forçant la France à entrer en guerre immédiatement après la Russie. C'est ce
qui a fait dire à Yves-Marie Adeline dans son
ouvrage 1914, une tragédie européenne,
que le déclenchement de cette guerre par l'Allemagne était dû à des raisons
technocratiques.
De son côté, la France met sur pied à partir de 1911 le plan XVII qui,
respectant la neutralité belge, prévoit de répondre à une attaque Allemande en
prenant l'offensive en Lorraine sur un terrain moins favorable que les plaines
de Flandre. Enfin les Britanniques, sous
l'impulsion de Henry Hughes Wilson, directeur des opérations
militaires au Ministère de la Guerre, adoptent un plan de débarquement du Corps expéditionnaire britannique en
France en cas d'attaque allemande. L'état-major de la Royal Navy s'oppose
à ce projet qui serait trop long à mettre en œuvre ; les Allemands
seraient à mi-chemin de Paris avant que l'armée anglaise puisse agir. En plus,
les quatre à six divisions que les Britanniques seraient susceptibles de mettre
sur pied auraient peu de poids dans une guerre où chaque camp alignait entre 70
et 80 divisions. Le choix est, au départ, entre
une expédition sur le continent qui paraît risquée et un autre projet qui est
de débarquer à Anvers dans
le cas d'une menace de l'armée allemande sur ce port bien abrité dans
l'estuaire de l'Escaut à
partir duquel la puissante marine de guerre bâtie par l'empereur Guillaume II
pourrait menacer les communications de l'Angleterre dans la Manche.
Dans les deux camps, la course aux armements s’accélère et il
y a surenchère dans la préparation de la guerre. Les dépenses consacrées aux
armées s’envolent. Les fortifications frontalières (du moins à la fin du xixe siècle),
l’artillerie (le fameux canon de 75 de l’armée française),
les canons lourds allemands et les flottes de guerre (le Dreadnought britannique
et les cuirassés allemands) absorbent une bonne partie des budgets des États.
Le matériel est modernisé et la durée du service militaire allongée dans
plusieurs pays : en France, la durée du service
militaire passe à 3 ans en août 1913 pour
pallier (dans une certaine mesure) l’infériorité numérique de la France face à
l’Allemagne. En effet, si, en 1870, les deux pays avaient une population quasi-identique,
en 1914 l’Allemagne
comprenait une population de 67 millions,
tandis que la France, ayant à peine comblé la perte de l’Alsace-Lorraine,
était peuplée d'environ 40 millions d’habitants.
En Belgique, une loi instaure le service militaire obligatoire et l'armement
des forts de l'est est accéléré, mesures destinées à rendre crédible la volonté
belge de défendre la neutralité du pays contre toute attaque comme le traité de
1831 garantissant l'indépendance en fait obligation au royaume. C'est la seule
façon d'espérer que la France et la Grande-Bretagne rempliront leur devoir de
garants en venant au secours de la Belgique si celle-ci est envahie par
l'Allemagne, ce qui paraît la perspective la plus probable.
(source Wikipedia)
Le déclenchement.
L'Attentat de Sarajevo le 28 juin 1914. |
Si la Première Guerre mondiale est déclenchée par l'assassinat, à Sarajevo,
de l'archiduc François- Ferdinand, héritier du trône
d’Autriche-Hongrie le dimanche 28 juin 1914,cet événement ne fait que
cristalliser des tensions issues de contentieux antérieurs (rivalités
économiques, politiques et coloniales). C'est le détonateur d'une guerre
préparée de longue date.
En 1914, l’Allemagne peut aussi compter sur la sympathie de l'Empire ottoman, qui ne digère pas d'avoir été privé par Winston Churchill de deux cuirassés construits par la Grande-Bretagne. La menace russe pour prendre le contrôle des détroits se précise. En effet, l’Angleterre qui, jadis, protégeait l’Empire ottoman, est maintenant alliée à la Russie. Pour la Turquie, seul un rapprochement avec l’Allemagne de Guillaume II peut la sortir de son isolement. Elle a ainsi pu trouver des sympathies auprès des peuples colonisés dans tout le bassin de la Méditerranée, du Caucase à Marrakech.De vastes systèmes d’alliances se sont créés à la fin du xixe et au début du xxe siècle. Deux grands systèmes d'alliances se dessinent. La Triplice, plus ancienne, est l’œuvre du chancelier prussien Otto von Bismarck. Conscient de l’hostilité française depuis l’annexion de l’Alsace-Lorraine, Bismarck cherche, sur le plan diplomatique, à isoler la France de la IIIe République pour l’empêcher de nouer une alliance contre le Reich. En 1879, sous son impulsion, un premier rapprochement a lieu entre l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie. En 1881, l’Italie demande son intégration dans l’association germano-autrichienne par opposition à la France qui a pris pied en Tunisie, territoire que l’Italie revendiquait. Le 20 mai, un accord tripartite voit donc le jour : la Triplice ou Triple-Alliance. Toutefois, l’Italie revendique également le Trentin et l’Istrie, les « terres irrédentes » sous domination autrichienne. Le traité est renouvelé à plusieurs reprises, même si l’attitude de l’Italie devient de plus en plus froide, en particulier avec la signature d’un accord secret de neutralité avec la France en 1902. La démarche diplomatique française vis-à-vis du royaume italien a l’avantage d’éviter à la France de devoir combattre sur deux fronts, mais inquiète l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie. Or, en 1908, il y eut un tremblement de terre à Messine : l'état-major de l'Autriche-Hongrie voulut profiter de la désorganisation qui s'ensuivit en Italie et proposa à l'Allemagne une guerre contre l'Italie. Mais l'Empereur Guillaume II refusa, ce qui révèle la fragilité de la triplice.
(source Wikipedia)
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